L’inflation démentielle du fret se voit dans les comptes de la F1
Mais les revenus restent très vigoureux pour le sport
Les derniers résultats financiers de la F1 ont été excellents, avec des revenus en forte hausse (voir notre article). Mais comme nous vous le rapportions, ils cachaient aussi une potentielle mauvaise nouvelle à moyen terme pour le sport : le retour de l’inflation.
L’inflation concerne en particulier les coûts de fret et de logistique. Comme partout dans le monde, les tarifs ont explosé… Début 2021, le prix de transport d’un conteneur avait quintuplé par rapport à 2019 ! S’il a un peu baissé depuis, il demeure à des niveaux historiquement très élevés. Et les équipes, surtout de pointe, s’en plaignent à la FIA, pour exiger un relèvement des budgets plafonnés.
Brian J. Wendling, le patron de la comptabilité de la F1, nous a livré plus de détails sur l’ampleur de cette inflation rien que sur le dernier trimestre (alors que l’inflation pourrait encore s’accélérer).
« Les ‘autres revenus’ de la F1 sont en nette augmentation par rapport à l’année précédente, soit environ 80 millions de dollars au deuxième trimestre et 130 millions de dollars depuis le début de l’année par rapport à 2021. L’augmentation des revenus de fret et d’hospitalité représente 98 % de l’augmentation d’un trimestre à l’autre. »
« Les autres coûts des revenus de la F1 sont plus élevés principalement en raison des mêmes facteurs. Ces coûts ont augmenté de 76 millions de dollars au deuxième trimestre, dont environ 75 % sont dus aux variations des coûts de fret et d’hospitalité. »
Pour la F1, l’inflation se traduit certes aussi par des augmentations de revenus (le sport fait payer le fret aux équipes en majorité). Mais à terme, l’addition sera-t-elle soutenable pour les écuries qui doivent régler la note ? Surtout avec un calendrier à 24 courses qui enchaînerait des triplés de Grand Prix par exemple ?
Maffei signale une F1 qui reste en bonne position
Cependant la F1 semble avoir de quoi digérer l’inflation. La demande se fait toujours très élevée sur les circuits, si bien que la F1 pourrait augmenter le prix des billets sans que les tribunes ne se dégarnissent.
Greg Maffei, le PDG de Liberty Media, a en particulier pointé des bonnes nouvelles sur les audiences sur et en dehors des pistes.
« La F1 a continué à enregistrer des records de fréquentation et d’audience au deuxième trimestre. Le Grand Prix d’Autriche était notre deuxième événement Sprint de l’année et l’audience a augmenté de 39% par rapport aux qualifications du même Grand Prix en Autriche en 2021. Nous bénéficions également du retour de la couverture sur CCTV, ce qui stimule notre audience en Chine. »
« Quatre courses cette année ont attiré plus de 300 000 spectateurs, avec une demande incroyable pour le Paddock Club. Le week-end hongrois, par exemple, avec 290 000 spectateurs, a été le plus grand événement sportif à billets payants de l’histoire de la Hongrie. »
« Nous avons donc vu de fortes ventes de billets et des circuits sont déjà à guichets fermés pour le reste de l’année. »
D’une manière générale, Maffei estime que ces tribunes remplies valident aussi les fruits du nouveau règlement aérodynamique de 2022.
« Les nouvelles réglementations qui faisaient partie de l’accord de la Concorde sont un succès et permettent des batailles plus rapprochées et plus de dépassements. »
« Nous poursuivons également un travail acharné avec le développement du nouveau carburant durable et des moteurs. Et nous pensons que cela aura des répercussions sur l’ensemble de l’industrie des transports. »
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