L’aide aux motoristes F1 en difficulté ’ne sera pas une Balance of Performance’
"Toutes les équipes ne seront pas prêtes pour 2026"
Nikolas Tombazis, le directeur des monoplaces à la FIA, assure que la nouvelle aide aux motoristes qui seraient en difficulté l’an prochain ne sera aucunement une ’Balance of Performance’ comme on peut en voir dans certaines catégories de GT ainsi qu’en WEC.
Les constructeurs de moteurs de F1 bénéficieront d’exceptions aux règles si leur moteur est 3 % moins puissant que les meilleurs selon la nouvelle réglementation 2026. La FIA a affiné les détails de la clause ’Opportunités supplémentaires de développement et de mise à niveau’ du règlement à l’approche de l’arrivée des nouveaux moteurs de F1.
"Les détails de la procédure ont été progressivement affinés avec les constructeurs" a expliqué Tombazis.
"Il est important d’être clair : il ne s’agit pas d’une Balance of Performance. "En F1, il n’arrivera jamais qu’une voiture bénéficie d’un gain de performance artificiel, ni qu’elle soit ralentie par l’ajout de poids ou la réduction de puissance. Cela n’arrivera jamais."
Tombazis reconnait qu’il était nécessaire d’appliquer une règle spécifique pour limiter les coûts nécessaires pour les constructeurs dans le cas où il rateraient leur V6 hybride de nouvelle génération : "Nous devons être réalistes. La Formule 1 est comparable à une série de marathons consécutifs."
"Si vous êtes plus rapide que moi dans le premier, vous commencez déjà le deuxième avec un avantage. Dans ce sport, un avantage technologique et de performance se répercute sur les années suivantes : il est difficile pour le premier de devenir dernier, ou pour le dernier de devenir premier, en peu de temps."
"Le contrôle des coûts est fondamental pour la durabilité, mais il rend la vie encore plus difficile pour ceux qui sont à la traîne, car les limites les empêchent de faire des investissements illimités pour rattraper leur retard. Dans le passé, des remontées comme celle de Honda, qui avait très mal commencé en 2015-2016, ont été possibles grâce à d’énormes investissements."
"La réglementation actuelle permet à ceux qui sont à la traîne de se développer et d’investir davantage dans certaines limites, afin d’essayer de combler leur retard. Il ne s’agit donc pas d’un équilibre des performances, mais plutôt d’un outil permettant aux nouveaux venus d’avoir au moins une chance de rattraper les autres, tout en sachant que cela ne sera pas facile."
Audi rejoindra la F1 en tant que constructeur de moteurs l’année prochaine et Ford fera également son entrée dans le cadre du nouveau projet de moteur de Red Bull. Tombazis s’attend à ce que certains constructeurs soient à la traîne par rapport à leurs concurrents, du moins au début.
"Toutes les équipes ne seront pas prêtes pour 2026. Il y aura beaucoup de nouveautés à gérer, certaines ne seront donc pas au niveau requis, d’autres auront mal compris quelque chose au début et devront rattraper leur retard. Il est prévisible qu’au début, les performances connaîtront des fluctuations importantes."
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