‘Juste sur un nuage’ : Hadjar écrit l’histoire pour la France en F1
‘J’ai cru que ma vie était finie’ après l’Australie
A 20 ans et 11 mois, Isack Hadjar est devenu le pilote français le plus jeune de l’histoire à monter sur un podium de F1, et le 5e toutes nationalités confondues. Il a aussi offert à l’équipe de Faenza son 5e podium de l’histoire, tous noms confondus.
Bien sûr, Hadjar a bénéficié de l’abandon de Lando Norris, ainsi que de la collision Charles Leclerc/Andrea Kimi Antonelli, et enfin, des dégâts sur la voiture de George Russell.
Mais même à la 4e place, le Français avait tout simplement le rythme de Max Verstappen devant lui, et a même eu le DRS à plusieurs reprises ! C’est d’ailleurs ce qui étonnait de plus le pilote français après la course : avoir eu un tel rythme de course dans sa Racing Bulls.
Isack Hadjar a donc totalement, pleinement mérité son premier podium en carrière et il peut savourer ces 15 points magiques pour lui !
« Oui. C’est une journée exceptionnelle. Je ne m’attendais pas à ça en me réveillant. J’étais très réaliste. Je savais qu’il y avait George derrière moi et les deux Ferrari. Je n’avais pas non plus fait de long relais lors des essais, donc je n’avais aucune idée. Franchir la ligne en troisième position est tout simplement irréel. »
Isack Hadjar a dû résister à la pression de George Russell ou de Charles Leclerc tout au long de la course, et n’a pas pourtant commis une seule erreur. Sa défense exceptionnelle mérite là encore des applaudissements nourris.
« Oui, c’était très délicat. Heureusement, j’ai pris un départ correct pour conserver la quatrième place et à partir de là, dans les premiers tours, je savais que Charles essaierait de tenter une manœuvre, ce qu’il a fait. J’étais très à l’aise au freinage, je me suis assuré de défendre de la bonne manière et c’est ce que nous avons fait. »
« Une fois que je l’ai maintenu derrière pendant un certain temps, j’ai réalisé que nous avions le rythme pour nous battre pour de gros points. Vers la fin de la course, je me suis dit que s’il se passait quelque chose devant, j’étais en position de podium, et c’est ce qui est arrivé. »
« J’étais réaliste et je visais honnêtement de gros points. C’était l’objectif. Je savais qu’il serait très difficile de se battre contre Ferrari et Mercedes. Mais c’est plutôt vers les 20 derniers tours que je me suis dit que s’il se passait quelque chose devant, alors j’étais en position de podium. Et quand Lando a eu son problème, j’ai su que j’allais finir là. »
Hadjar a montré sa résilience mentale tout au long de cette année... une année qui si terriblement commencé, après sa bourde derrière la voiture de sécurité avant même le premier départ en Australie…
« Après ce qui s’est passé en Australie, dans la voiture, évidemment, j’ai cru que ma vie était finie, mais ensuite on réalise que ça peut arriver et on s’en remet très vite. Puis, avoir un podium sans trop de miracles et sans qu’il ne se passe grand-chose devant, non, je ne m’y attendais pas, surtout si tôt dans la saison. Finir déjà quatrième au rythme pur aurait été un résultat formidable. Mais finir troisième, je suis juste sur un nuage. »
À qui Hadjar pense-t-il aujourd’hui ? À toutes les personnes qui l’ont bien sûr accompagné sur ce chemin incroyable de la F1…
« Il y a plus d’une personne, évidemment. Tout d’abord, mes parents, ma mère et mon père. Et d’un point de vue plus sportif, Helmut qui m’a donné cette chance. Je me souviens qu’il y a quatre ans, il m’a fait signer en FRECA et il m’a donné une voie, une trajectoire, et je la suis plutôt bien. »
C’est désormais le Grand Prix à domicile de l’équipe, Monza, qui attend Isack Hadjar. Sa Racing Bulls pourra-t-elle aussi compétitive ?
« Ce sera délicat compte tenu de la très longue ligne droite. Mais on peut toujours être un peu surpris, et espérons un bon résultat. Historiquement, ils ont eu un bon rythme ici. Pierre a gagné il y a quelques années, donc cela ramène toujours de bons souvenirs. »
Un podium partagé avec Max Verstappen, son futur équipier ?
De manière symbolique peut-être, Hadjar est montré sur son premier podium aux côtés de Max Verstappen, qui pourrait être son prochain coéquipier chez Red Bull…
« Oui, c’est génial d’être avec lui sur le podium. Max est quelqu’un que j’admire depuis mes années juniors. Les cinq dernières années ont été exceptionnelles. Partager la piste, passer la majeure partie de la course derrière lui, à deux ou trois secondes tout le temps, et partager mon premier podium avec lui sur ses terres natales, c’est plutôt cool. »
Alors s’il se retrouve avec Max Verstappen chez Red Bull l’an prochain, Hadjar sera-t-il ravi ? Le Français répond en blaguant !
« Je ne veux pas être à côté de Max. Je ne l’aime pas. C’est tout. »
Et Max Verstappen surenchérit avec le sourire aussi : « Ce sera terrible. Je plaisante. »
A noter qu’Isask Hadjar a cassé son trophée en le posant (pourtant sans brutalité) lors des célébrations avec l’équipe (photo ci-dessus).
Hadjar sur son premier podium : les statistiques
Les 5 plus jeunes pilotes français sur le podium :
— Isack Hadjar : 20 ans et 11 mois
— Pierre Gasly : 23 ans et 9 mois
— Esteban Ocon : 24 ans et 2 mois
— Jean Alesi : 25 ans et 9 mois
— Romain Grosjean : 26 ans et 0 mois
Les 5 plus jeunes pilotes à monter sur un podium en F1 :
— Max Verstappen : 18 ans et 7 mois
— Lance Stroll : 18 ans et 7 mois
— Andrea Kimi Antonelli : 18 ans et 9 mois
— Lando Norris : 20 ans et 7 mois
— Isack Hadjar : 20 ans et 11 mois
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