Hamilton : un élément fait défaut sur ma Ferrari, Vasseur lui répond
Le plancher et la hauteur de caisse dans le viseur...

De prime abord, la 7e place de Lewis Hamilton, loin derrière Charles Leclerc, ne laisse pas beaucoup de raisons d’espérer à ses fans.
Mais le septuple champion du monde était pourtant optimiste et confiant après le Japon : en effet selon lui, un défaut sur sa voiture serait en cause, défaut qui ne serait pas présent sur la voiture de Charles Leclerc et qui devrait être réglé pour Hamilton à Bahreïn, pour le prochain Grand Prix.
Lewis peut-il en dire plus ? N’a-t-il pas la même voiture que son coéquipier ?
« J’espère vraiment qu’à la prochaine course, on verra des changements positifs », a-t-il déclaré.
« Lors des trois premières courses, il y a eu un déficit entre les deux côtés du garage sur un élément de la voiture. »
« De mon côté, quelque chose fonctionne mal. C’est bien de le savoir. Avec ce que j’avais, c’était le meilleur résultat possible. »
Mais quel serait donc cette pièce mystérieuse et défectueuse ? Lewis Hamilton n’en a pas trop dit même si l’on soupçonne que cela a trait au plancher et à la hauteur de caisse…
« On a trouvé quelque chose sur la voiture qui sous-performe depuis trois courses. J’espère vraiment que, quand ce sera corrigé, je pourrai obtenir de meilleurs résultats. »
« Je perds un peu plus d’un dixième au tour à cause de ce problème. J’espère que ce sera réglé à la prochaine course. »
Lewis a également mentionné un « sous-rendement à l’arrière de la voiture ».
Avant de confirmer : « Quand cette nouvelle pièce arrivera, j’espère que le problème disparaîtra et que ce sera pareil pour les deux voitures. »
Lewis Hamilton a-t-il commencé une guerre psychologique chez Ferrari, en sous-entendant que sa voiture ne serait pas la même que Charles Leclerc ? Ou bien est-ce un défaut de production à Maranello ?
Quoi qu’il en soit, Lewis Hamilton sait où il peut trouver d’autres marges de progrès : dans les réglages.
« J’observe encore comment l’équipe fonctionne. »
« L’Australie, c’était la première occasion de voir comment ils travaillent en course, ce qui est différent des essais — comment ils aiment régler la voiture, les ajustements qu’ils font pendant le week-end. »
« À mesure que je gagne en aisance et en connaissance de la voiture, je peux commencer à prendre plus de décisions, et dire : ‘En fait, c’est ce réglage-là que je veux adopter’. »
À Suzuka cependant, Lewis Hamilton a fait le choix de relever la hauteur de caisse, afin d’éviter une nouvelle disqualification pour usure excessive du plancher, à comme à Shanghai.
« Oui, on roule plus haut que ce qu’on voudrait », a-t-il reconnu. « Je ne sais pas si c’est le cas pour tout le monde, mais après la dernière course, on a clairement pris de la hauteur. »
« En général, c’est ce genre d’effet domino qu’on observe après un week-end comme celui-là. Charles a fait un tour exceptionnel en qualifications. Pour ma part, j’ai pris une direction différente sur les réglages, et on a eu beaucoup de sous-virage sans réussir à l’éliminer. »
Vasseur promet du mieux pour Ferrari à Bahreïn
Interrogé sur les commentaires de Lewis Hamilton sur les réglages de sa Ferrari, Frédéric Vasseur a renvoyé la responsabilité vers son propre pilote.
À Maranello, on semble encore tâtonner…
« L’équilibre, et le reste, sont liés à leurs choix. »
« Bien sûr, nous voulons tous faire rouler la voiture plus bas et nous voulons tous avoir plus d’appui dans cette situation, ce serait mieux, mais il y a une limite », a ainsi répondu directement Vasseur à son pilote.
« Mais il y a une limite : la limite, c’est le talonnage, et la limite, c’est aussi le règlement. »
« Nous passons tous le week-end à chercher cette limite, à voir jusqu’où on peut abaisser la voiture, mais parfois on est trop bas. »
« C’est pareil pour tout le monde, et nous savons tous que la performance de la voiture est très liée à la hauteur de caisse. C’est vrai pour nous, et c’est vrai pour tout le monde depuis plusieurs années. »
« Nous avons été disqualifiés [au Grand Prix des États-Unis 2023 avec Leclerc, tout comme Mercedes avec Hamilton], et c’était parce qu’on essayait d’atteindre ce même point limite. »
« Ce n’est pas une caractéristique de la voiture de cette année, ni une caractéristique propre à Ferrari, c’est vrai pour toutes les équipes. »
Le patron français ne tire-t-il pas la sonnette d’alarme après ce début d’année décevant ? Y aura-t-il du mieux dès le prochain GP, avec notamment les nouvelles pièces prévues ?
« Depuis deux ans, on commence la saison comme ça, et ce n’est pas idéal. On préférerait gagner plutôt que finir cinquièmes, c’est évident. »
« Mais nous n’avons pas à changer d’approche. Il y a un an, on était à peu près dans la même situation, voire un peu pire en termes de rythme. »
« Et la réaction de l’équipe a été très, très forte. Nous avons travaillé en équipe et fait de petits pas. »
« On est encore en phase d’exploration de cette nouvelle voiture, et on essaie différentes directions pour s’adapter aux pilotes. »
« Je pense que Bahreïn offrira un autre visage, car on y a roulé trois jours le mois dernier, et on est davantage en contrôle. »

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