Hamilton explique pourquoi il s’est opposé au 2e arrêt souhaité par Mercedes

Lewis Hamilton a expliqué pourquoi il a refusé de faire un 2e arrêt en fin de course aujourd’hui à Silverstone.

Alors que le Britannique avait la marge nécessaire sur Valtteri Bottas pour le faire, le quintuple champion du monde a décidé de rester en piste avec ses pneus durs déjà très usés... ce qui ne l’a pas empêché de signer le meilleur tour en course à la fin du Grand Prix.

"Pourquoi ne pas avoir fait une 2e arrêt ? Je réponds : pourquoi prendre le risque !" explique Hamilton aux médias ce soir.

"J’avais effectivement la fenêtre pour faire un arrêt sans perdre la tête mais il faut entrer dans la voie des stands, bien s’arrêter, une pression sur les mécaniciens, repartir... je ne doute pas d’eux mais c’est toujours une chance de plus que quelque chose se passe mas."

"Quant à mes pneus, je savais que je les avais assez bien préservés pour finir la course, je me sentais bien avec les durs. J’ai eu un peu de cloquage dans la gomme donc j’ai réfléchi à deux fois avant de refuser. Mais j’avais 21 secondes d’avance à 7 tours de la fin et c’est très difficile à rattraper même avec des pneus. C’est rare que j’aille à l’encontre de l’équipe mais j’ai décidé que c’était la meilleure chose pour moi."

Avant la course, Mercedes a proposé plusieurs stratégies aux pilotes, un ou deux arrêts, mais personne ne croyait vraiment qu’un seul arrêt serait possible. Hamilton a voulu tenter le coup en allant le plus loin possible avec les médiums. Avec l’aide de la voiture de sécurité, c’est finalement passé.

"C’est difficile pour l’équipe car individuellement, nous voulons gagner, et l’équipe doit prendre l’approche la plus équilibrée pour chacun de nous. Si vous faites un travail assez bon en qualifications, la première voiture a généralement la priorité et c’est difficile à inverser, à moins de le faire en piste ou en faisant l’undercut."

"Nous avions conclu que la stratégie la plus rapide était medium-dur-medium, mais il y avait des stratégies alternatives. C’était une chose que j’avais vue et j’avais décidé en début de course que j’allais étendre mon premier relais à 20 ou 21 tours. Savais-je que nous allions rester sur un seul arrêt ? Non. Mais il faut aussi être responsables de notre stratégie."

Toto Wolff est revenu sur ce moment tendu en fin de course entre Hamilton et le muret des stands.

"Nous avons eu un débat intense pour savoir si nous allions nous arrêter ou non, car nous avions un arrêt gratuit pour un jeu de pneus tendres en fin de course. D’un point de vue de pilote, il y a toujours un risque de s’arrêter, mais quand, dans les données, vous avez un arrêt gratuit, vous tentez les pneus tendres, car si une voiture de sécurité intervient, vous êtes en danger à la fin avec les pneus durs."

"C’était donc 50/50 et ensuite, nous lui avons demandé ce qu’il en pensait, et je crois qu’il a pris la bonne décision, avec une petite inquiétude en toute fin de course au sujet d’une cloque. Mais je crois que globalement, les pneus ont tenu, il restait sept tours, donc c’était une bonne idée de le garder en piste."