Hamilton explique pourquoi il a voulu abandonner en plein Grand Prix d’Allemagne

Bottas revient également sur cette course cauchemardesque pour Mercedes

Par Alexandre C.

1er août 2019 - 20:23
Hamilton explique pourquoi il a (...)

Lewis Hamilton, lors du dernier Grand Prix d’Allemagne, est apparu abattu et désabusé à sa radio, au point de demander, au 52e tour, l’autorisation de rentrer aux stands pour abandonner. Le muret Mercedes a logiquement refusé d’accéder à une telle requête, et tel fut le bon choix : Lewis Hamilton a en effet sauvé 2 points au terme de cette course erratique, pour accroître légèrement son avance sur Valtteri Bottas au classement.

Mais pourquoi donc Lewis Hamilton a-t-il voulu abandonner en pleine épreuve ? Le pilote Mercedes a avancé trois raisons, aujourd’hui à Budapest : son état de santé ; son unité de puissance ; et sa boîte de vitesses.

« Je pensais juste, OK, je suis bon dernier. J’ai calculé les chances de rentrer dans les points, et le nombre de courses qu’il restait à faire avec cette unité de puissance. Je pense que j’aurais pu économiser 15 tours de kilométrage avec le moteur. Et avec la boîte de vitesses. Je commence à penser à ce genre ce choses, et je dis ‘ne vous sentez pas mal si vous pensez la même chose, les gars’. Mais ils m’ont dit de continuer, donc j’ai continué. »

En réalité, Lewis Hamilton avait pensé, dès les essais libres, à économiser le kilométrage de son moteur.

« Ils disent, ‘tu as 23 tours à faire en EL1’, et j’en fais 20. Mais ils répondent ‘non, nous avons calculé, tu peux faire 23 tours ou même 24’. Et je reste prudent. Je ferai juste 20, 21 tours, pour m’assurer que quand par exemple, lors d’une course, il faudra revenir à un autre moteur - parce que parfois il faut en ressortir un du placard - j’aurai moins de kilométrage dessus qu’un autre pilote. J’espère que je n’aurai plus de problème avec mon moteur. »

Il faut dire qu’au Grand Prix de Malaise 2016, une défaillance de l’unité de puissance Mercedes avait sans doute coûté à Lewis Hamilton l’obtention du titre mondial…

Si Lewis Hamilton a voulu abandonner, c’est en grande partie aussi en raison de son classement après sa sortie de piste, dans le fameux virage qui a piégé tant de pilotes dimanche dernier.

Valtteri Bottas fut d’ailleurs un de ces pilotes à tomber dans le panneau, et cette erreur lui coûta encore plus cher – un abandon.

Or, le Finlandais dit aujourd’hui qu’il n’avait pas été prévenu par son muret des stands de la sortie de piste de son coéquipier à cet endroit précis du circuit.

« Bien sûr, beaucoup de choses se passaient en piste, et l’équipe devait filtrer les informations à me donner, parce que c’est plus exigeant mentalement de conduire dans ces conditions. »

Mais avec le recul, Valtteri Bottas regrette de ne pas avoir été informé des pièges de ce virage…

« Il n’en faut pas beaucoup pour faire une erreur, et bien sûr, vous essayez de minimiser la charge de travail pour le pilote, en ne lui communiquant que les informations nécessaires. Je n’ai pas obtenu l’information [à propos de Lewis Hamilton et de sa sortie], peut-être qu’avec le recul, ç’aurait été sympathique de l’avoir. Ce n’est qu’aujourd’hui que j’ai vu son tête-à-queue et son crash, de mon cockpit, je ne pouvais voir que la bonne trajectoire à prendre, sur le sec, et la trajectoire mouillée, à l’extérieur, n’était en fait pas même visible de la voiture. »

L’écart entre les deux pilotes est désormais passé de 39 à 41 points au classement. Valtteri Bottas est-il prêt à abandonner ses chances et à se mettre au service de son coéquipier ? Ou bien le scénario du Grand Prix d’Allemagne lui donne-t-il finalement espoir pour la suite ?

« La dernière course fut mauvaise pour Lewis, mais au bout du compte, pour moi aussi, et par ma faute. A regarder les saisons précédentes en F1, tout peut arriver, et c’est pourquoi cela ne sert à rien d’abandonner. Je ne peux pas dire que je m’appuierais sur cela [la malchance de Lewis Hamilton], mais bien sûr, ce serait un gros avantage. »

« Il y a un certain écart au classement et d’une manière ou d’une autre, je dois le réduire tôt ou tard ; de mon côté, ça m’aurait bien servi si j’avais été moins malchanceux. Bien sûr, ce n’est pas bon pour l’équipe [si Lewis Hamilton est malchanceux] mais pour moi personnellement, ce serait bien. Nous verrons. Je ne compte pas dessus. Je veux performer, et que le meilleur gagne. »

Bottas devra compter sur un équipier plus en forme qu’en Allemagne, comme le confirme le Britannique pour conclure

« J’ai dormi pendant trois jours, littéralement. Je me sens bien mieux, je suis presque à 100%. Je suis prêt à repartir au combat, en bien meilleure forme qu’il y a une semaine. »

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