Hamilton en est convaincu, il sera à l’aise d’entrée avec la Ferrari SF-25
Il prédit une hiérarchie serrée

Lewis Hamilton fait partie de ces nombreux pilotes qui disputeront leur premier Grand Prix avec une nouvelle équipe, ce week-end à Melbourne. Mais le pilote Ferrari sera très certainement le plus scruté.
Le septuple champion du monde connaîtra seulement sa troisième nouvelle équipe en F1, mais le changement de 2025 sera en effet le plus radical : il change de pays, d’environnement, d’unité de puissance…
Un changement que Lewis Hamilton accueille avec grand sourire, malgré la pression qui va avec.
« Oui, naturellement, j’ai énormément de chance. J’ai eu une carrière incroyable en Formule 1. Commencer avec McLaren ici en 2007 était un sentiment épique. Puis rejoindre une nouvelle équipe avec Mercedes a été à nouveau une expérience exceptionnelle. Je pense que ce que je ressens aujourd’hui est très similaire à ma première année. Pendant des années, j’ai arpenté le paddock en regardant ce garage rouge, et maintenant, j’y suis. C’est un très beau sentiment. »
« Vous savez, j’ai la pire mémoire possible, mais je me souviens qu’en 2007, à 22 ans, je n’étais pas encore mature. J’avais évidemment travaillé dur pour apprendre à piloter, j’avais les capacités naturelles, mais je n’avais pas encore de bases solides autour de moi. À l’époque, mon père et ma belle-mère réservaient mes billets d’avion. Ils sont d’ailleurs ici ce week-end, ce qui montre à quel point le chemin parcouru a été long avec eux. Mais je n’avais personne pour m’aider à me préparer à quelque chose comme ça. J’ai été plongé dans le grand bain à plusieurs reprises et j’ai coulé plus d’une fois. »
« Aujourd’hui, je suis très à l’aise dans ma peau. Je sais qui je suis, où je vais, et quelle énergie et quel effort je dois fournir pour atteindre mes objectifs. Ce que je trouve incroyable ces derniers temps, c’est qu’avec 8 milliards de personnes sur Terre, nous ne sommes que 20 pilotes en Formule 1. C’est un privilège absolu d’être ici et de faire ce que nous faisons année après année. Voir ce sport grandir, voir l’audience s’élargir et savoir que Stefano a été reconduit à son poste – c’est une très bonne chose, car c’est un leader neutre et compétent – tout cela est formidable. »
Lewis Hamilton ne ressent-il donc aucune pression ? L’attente est pourtant énorme autour de lui !
« Non, pas du tout. Je ne lis pas vraiment les actualités, et je passe de longues périodes sans aller sur les réseaux sociaux. Je ne suis donc pas bombardé par tout ce qui se dit. Je vis dans ma bulle. »
« Pour moi, c’est un nouveau départ. Je consacre tout mon temps à l’équipe, je suis à l’usine quatre jours par semaine, je me donne à fond dans l’entraînement, je pousse mon corps et mon esprit plus loin que jamais. Je ne me fais aucune illusion : ce ne sera pas facile. Mais je ne ressens aucune pression extérieure. La seule pression que je ressens vient de moi-même et de ce que je veux accomplir. Je n’ai rien à prouver à qui que ce soit. J’ai déjà fait mes preuves encore et encore. »
Une SF-25 adaptée au style de Lewis Hamilton ?
Pour autant Lewis Hamilton devra de nouveau faire ses preuves, ce week-end à Melbourne.
La SF-25 sera-t-elle compétitive ? Lewis Hamilton s’y sentira-t-il plus à l’aise que dans une Mercedes F1 bien inconfortable l’an dernier ? Il se dit optimiste !
« Oui, jusqu’à présent, je le ressens ainsi. Nous n’avons eu que trois jours de roulage, donc il est difficile de savoir où nous nous situons par rapport aux autres. Nous essayons simplement de rester concentrés sur notre travail. Carlos était incroyablement rapide. Kimi (Andrea Kimi Antonelli) aussi. »
« C’était difficile de situer chacun, mais cela semble très serré. Pour ma part, j’ai hâte d’y être. Cela fait longtemps que j’attends ce moment, et le fait de savoir que ce sera mon premier Grand Prix avec Ferrari rend cela très spécial. Je me sens honoré et reconnaissant d’avoir cette opportunité. »
Le mentor ou le concurrent des rookies ?
En piste, Lewis Hamilton aura enfin, dès ce week-end à Melbourne, à affronter aussi une nouvelle génération, dont son successeur chez Mercedes F1, Andrea Kimi Antonelli.
A-t-il le sentiment de prendre un coup de vieux ? Ou se sent-il enthousiasmé par l’arrivée de ces jeunes talents mais néanmoins concurrents ?
« Je ne vois pas ça comme une compétition directe. Je me souviens juste de mes débuts. Peut-être que Kimi ressentira la même chose, mais je me rappelle qu’en 2007, j’étais en piste derrière Michael Schumacher et je me disais : "Oh mon Dieu, c’est Michael Schumacher !". J’ai passé autant de tours que possible derrière lui, jusqu’à ce qu’il rentre aux stands. C’était surréaliste. »
« Quand je vois ces jeunes pilotes arriver, je veux simplement m’assurer de donner un bon exemple. J’aimerais aussi les protéger du flot de critiques qu’ils vont inévitablement recevoir, car le monde du sport peut être cruel. Il faut du temps pour faire un diamant, et j’espère qu’on leur en laissera assez pour grandir et être eux-mêmes, sans pression excessive. »
Lewis Hamilton termine par avoir une pensée particulière pour Jack Doohan chez Alpine F1…
« Certains pilotes sont à peine arrivés et se font déjà éjecter. J’espère qu’ils auront la possibilité de faire des erreurs, car nous en avons tous fait. La seule différence, c’est que nous les faisons sous les yeux du monde entier, et c’est un exercice très difficile. Alors j’espère que vous serez indulgents avec eux… et que vous réserverez vos critiques aux plus anciens comme nous. »
« Aujourd’hui, je sais ce qu’il faut faire pour bien performer, et c’est ce que je veux offrir – à moi-même, à ma famille et à cette équipe qui, je le crois sincèrement, mérite le succès. Lorsque vous voyez un groupe de personnes aussi passionnées et déterminées, qui n’ont pas eu tout le succès qu’elles mériteraient, vous avez envie de vous investir et de contribuer à leur réussite. »

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