Grosjean : Je voulais ’montrer que ça allait’ en marchant après le crash
Le Français a pensé a encore pensé à ses proches après être sorti
Romain Grosjean est revenu sur les images impressionnantes de son accident du Grand Prix de Bahreïn. Le Français a compris que les spectateurs, sur le circuit ou à la télé, aient été choqués, mais assure que de l’intérieur, la situation était trop complexe pour comprendre ce qui se passait.
"C’est plus impressionnant de l’extérieur que de l’intérieur, car j’étais en contrôle" a déclaré le Français auprès de Canal+. "Quand on voit de l’extérieur on voit une boule de feu, on ne voit pas ce qui se passe, c’est choquant."
"Une fois sorti de la voiture, ils m’ont dit ’on va prendre la civière’, je leur ai dit ’non on va y aller à pied’, je voulais que l’hélicoptère prenne cette image de moi qui marchait vers l’ambulance, pour montrer que ça allait, que j’étais lucide de ce côté-là."
Daniel Ricciardo a lancé le débat de la diffusion des images, notamment pendant la pause avant la reprise de la course. L’Australien a jugé que c’était très difficile à regarder pour les pilotes, et Grosjean comprend son point de vue.
"Je comprends que pour les pilotes, le choc ait été monstrueux, ils sont ressortis du virage 8 ils se sont retrouvés face à une boule de feu. A ce moment-là, ils ne comprennent pas ce qui se passe, ils ne comprennent pas si le pilote est encore dedans.
"Et après, le temps qu’on répare le rail, je ne sais pas combien de temps ça a pris, mais voir l’image en boucle alors qu’on doit repartir faire la course, je comprends leur agacement. Pour avoir discuté avec pas mal de pilotes, je sais qu’ils ont eu du mal à remonter dans la voiture."
Et les pilotes n’ont pas été les seuls à être terrifiés devant les images : "Tout le monde était choqué. Pour moi le plus dur c’est de voir les images des gens comme ça, on a vu une demoiselle chez Haas, Faith, c’est la physio des mécaniciens, elle n’a pas dormi la nuit suivante."
"On a vu Gary Gannon, mon ingé chez Haas pendant les premières années... je sais qu’Ayao Komatsu a été marqué, Dom, mon ingé aussi. C’est presque ça le plus dur, pour les gens extérieurs, car les images étaient horribles et c’est impossible d’imaginer à ce moment-là que quelqu’un soit sorti vivant de ce brasier."
Il note aussi le rôle de Ian Roberts, le médecin présent dans la voiture médicale, qui l’a aidé à s’extirper des flammes : "Quand Ian Roberts, qui est médecin, a décidé de s’engager dans la voiture médicale, je ne pense pas qu’il avait signé pour se rapprocher à ce point des flammes. On voit dans une vidéo qu’il se bat contre les flammes, il n’a pas un casque intégral. Il a le visage exposé, il avance, il se brûle, il recule et il avance..."
"Je l’ai appelé dès dimanche soir en disant ’ce que tu as fait, c’est extraordinaire’. Il me dit ’c’est toi qui a fait un truc extraordinaire’, mais ce qu’il a fait ce n’est pas marqué dans sa description de poste. Aujourd’hui, je pense qu’on a un lien qui s’est créé et qui est extrêmement fort et unique."
Il a déjà eu la visite de plusieurs pilotes, et aurait dû avoir celle de Lewis Hamilton, mais le septuple champion du monde est en isolation : "J’ai eu la chance d’avoir quelques visites, Lewis voulait passer mais il a été testé positif au Covid-19."
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