Grosjean : Le Halo m’a sauvé mais il y a d’autres leçons à tirer de mon accident

Le Français évoque plusieurs pistes d’amélioration pour la F1

Par Franck Drui

2 décembre 2020 - 20:34
Grosjean : Le Halo m'a sauvé (...)

Romain Grosjean estime qu’il y a des leçons à tirer pour la Formule 1 de son effroyable accident à Bahreïn.

Le voir sortir presque indemne, miraculé, d’un rail traversé et d’une monoplace en feu a été très impressionnant pour le Français comme pour tous ceux qui ont pu voir les images après coup.

"L’impact n’a pas été violent en tant que tel," estime le pilote Haas F1.

"Ensuite, je me souviens rouvrir les yeux, détacher mes ceintures, vouloir sortir de la voiture, être bloqué en me disant ’bon, je dois être sur le toit, je n’arrive pas à sortir, je vais attendre qu’on vienne m’aider’. Mais j’ai pu sortir. Donc le Halo m’a sauvé et ne m’a pas bloqué dans la voiture."

"Maintenant, miraculé, je ne sais pas si c’est le terme. Il y a eu du travail en F1, une évolution de la sécurité. En quelque sorte, Jules (Bianchi) me sauve la vie grâce à l’introduction du halo suite à son accident. Je lui serais éternellement reconnaissant. Il n’est plus là malheureusement et il nous manquera toujours. Pourtant j’étais vraiment l’un des pilotes qui étaient contre le halo au début. Aujourd’hui, je ne me vois pas en aucun cas rouler sans un halo et c’est la meilleure invention de ces dernières années."

Grosjean pense aussi à l’avenir et à ce qui peut être amélioré en terme de sécurité.

"J’ai le sentiment qu’on peut apprendre de cet accident. Les voitures ne sont plus censées prendre feu et là on avait un énorme feu avec 110 kg d’essence en train de brûler. Pourquoi le rail s’est ouvert ? Qu’est-ce qu’on peut faire de mieux sur les circuits ? Comment on peut améliorer la norme des gants des pilotes parce que je n’ai aucune brûlure ailleurs sur le corps que sur les mains ?"

"Il faut qu’on comprenne pour quoi les gants ont si vite brûlé, pourquoi mon tour de cou s’est détaché et m’a bloqué. On peut améliorer ça. Casque, sous-vêtements, combinaison : c’est incroyable car c’est ce qui m’a sauvé. Il faut aussi comprendre pourquoi la barrière de sécurité s’ouvre comme ça, pourquoi elle revient sur la piste. Jean Todt m’a demandé d’aller voir la FIA, de travailler avec eux."

Il y a aussi la sécurité au bord des circuits et là, le Français estime avoir eu de la chance d’avoir affaire à un pompier professionnel.

"Sebastian Vettel est venu me voir à l’hôpital lundi matin, on s’est dit qu’il faut qu’on ait des commissaires formés, peut-être les mêmes partout. Celui qui me sauve est un pompier professionnel militaire. Ce monsieur savait exactement ce qu’il faisait et m’a sauvé. Je n’ai pas pensé à me mettre en apnée car je ne savais pas ce qu’il faut faire dans le feu donc je respirais normalement."

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