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Être la seule écurie américaine n’aide pas tant que cela Haas F1

Notamment pour trouver des sponsors

Par Alexandre C.

24 mai 2020 - 18:05
Être la seule écurie américaine (...)

Avant d’être une écurie de F1, Haas était (et demeure) bien sûr une équipe de NASCAR, outre-Atlantique. A quel point Haas F1 team bénéficie-t-elle des retours d’expérience de son écurie-sœur ? Y a-t-il d’ailleurs vraiment des enseignements transposables entre les deux disciplines ?

Interrogé sur ce sujet, Günther Steiner (qui a aussi officié en NASCAR), n’a pas été très disert : il semble bien que la NASCAR ne soit pas forcément très utile pour la F1…

« Je dirais qu’on apprend toujours quand on fait quelque chose de différent. Je pense qu’il n’y a rien de bon ou de mauvais que j’ai appris en NASCAR, c’est juste différent et cela élargit vos horizons. Il y a des choses auxquelles on s’adapte, et cela peut fonctionner assez bien en F1. En F1, c’est parfois la même chose et vous ne prenez pas toujours des leçons venant de l’extérieur de la discipline. Je veux toujours apprendre où que je sois dans la vie, que ce soit en F1, en NASCAR ou autres. »

Haas F1 pourrait tirer profit d’une autre manière son statut de seule équipe américaine en F1 : en attirant des sponsors juteux… Puisque l’on parle de la première puissance économique du monde, pourquoi est-ce que Haas n’arrive-t-elle pas à tirer profit de ce filon – souvenons-nous de la farce Rich Energy… ?

« Malheureusement, ce n’est pas aussi facile que cela » précise Günther Steiner.

« Il est difficile de trouver un sponsor en ces temps [avec la crise du coronavirus, ndlr], nous parlons de grosses sommes, et beaucoup d’entreprises investissent dans le sponsoring numérique. »

« De plus, la Formule 1 aux États-Unis… pendant longtemps elle n’était pas très populaire, ce n’est toujours pas un sport majeur sur le marché là-bas. Elle prend de l’ampleur, mais il faudra encore du temps pour la rendre beaucoup plus populaire. Voilà donc les deux principaux éléments : l’argent dépensé sur d’autres plateformes et la Formule 1 qui devient une priorité pour les grandes entreprises. »

Pour rendre justement la F1 plus populaire aux États-Unis, Liberty Media veut organiser un deuxième Grand Prix dans le pays. Miami est en pole position, mais pourquoi pas ne pas retourner à Indianapolis ou à Watkins Glen ?

« J’y serais favorable, en particulier pour Watkins Glen, mais malheureusement le circuit ne peut pas être validé par la FIA à cause de ses zones de dégagement - la sécurité n’est pas au rendez-vous. Je ne suis pas un expert des pistes de course, mais je ne crois pas qu’avec Watkins Glen, on puisse agrandir les zones de dégagement, parce qu’il n’y a pas de place, pour autant que je sache. C’est une piste emblématique et ce serait fantastique de pouvoir y aller mais... »

« Pour Indianapolis, je pense qu’il faudrait surmonter le dilemme de 2005, quand il y avait le problème des pneus, mais sinon je n’aurais aucun problème pour y retourner. Si je pouvais choisir l’un des deux, je préférerais aller à Watkins Glen. »

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