Briatore s’interroge sur le ’niveau de Gasly’ et menace encore Colapinto
L’Argentin pourrait ne pas finir la saison chez Alpine F1

Flavio Briatore était de retour en conférence de presse officielle des patrons, ce vendredi à Barcelone – en remplacement d’Oliver Oakes, dont la mystérieuse démission pour raisons personnelles interroge toujours.
C’est la première fois en 16 ans que l’Italien était convié par la FIA, ses dernières apparitions remontant à l’ère Renault F1.
Fidèle à lui-même et à ses valeurs, l’Italien d’Alpine F1 a souvent marmonné des réponses, du type : « Je ne comprends pas ce que vous voulez savoir » ou « Je ne pense pas que ce soit la question à me poser maintenant. »
Premier sujet sur lequel Flavio Briatore a été interrogé, le sportif. Alors que des espoirs étaient permis grâce à son arrivée, l’équipe Alpine F1 recule au contraire en performance pure. Elle ne devance que Sauber au classement des constructeurs.
« C’est difficile quand on arrive dans une équipe, surtout chez Alpine », s’est défendu Flavio Briatore.
« Nous faisons des progrès mais nous n’y sommes pas pour le moment. »
« Qu’est-ce qui est le plus important ? Le résultat. Nous n’y sommes pas pour le moment. Nous faisons des progrès, absolument, mais nous ne voyons pas ces progrès dans la performance. »
« Ce n’est pas facile parce que l’équipe a traversé beaucoup de changements, surtout ces quatre, cinq dernières années, pas seulement maintenant », a-t-il dit.
« Mais petit à petit, nous essayons de rassembler l’équipe, les gens. Et nous regardons aussi vers l’année prochaine pour le nouveau moteur et la nouvelle boîte de vitesses de Mercedes. C’est donc notre objectif pour l’année prochaine. »
« En attendant, nous devons être plus compétitifs. Nous ne sommes pas compétitifs pour le moment, comme je le voudrais, mais cela prend du temps. »
« Vous voyez ce maestro à côté de moi [Horner], cela prend beaucoup de temps pour construire une voiture gagnante, une équipe gagnante. Je sais que je l’ai déjà fait. J’espère le refaire. »
L’Italien semble plus préoccupé par les dépenses d’Alpine, qu’il estime trop élevées, notamment pour payer les pilotes...
« La Formule 1, c’est sûr, est différente maintenant. Mais la différence avec le plafond des coûts — c’est une bonne chose. C’était une très bonne idée d’avoir le plafond des coûts pour les équipes. Il devrait rester. »
« Le salaire du pilote devrait également en faire partie — pas seulement ce que nous avons actuellement. Nous devons l’augmenter, car nous dépensons vraiment... »
« Ce que je vois comme différence entre mon époque chez Renault et maintenant, c’est que les coûts ont réellement augmenté de façon spectaculaire. Les courses sont les mêmes. Ce que vous voyez à la télévision est la même chose. La lutte entre les pilotes est la même. Le meilleur pilote gagne la course — etcetera. »
« Ce que nous voyons maintenant, ce sont les coûts. Les coûts ont augmenté de manière spectaculaire. Ce n’est pas parce que les coûts ont augmenté que l’entreprise est meilleure ou que le spectacle est meilleur. C’est la même chose. La course, pour moi, est la même. C’est très compétitif. Nous avons de grands pilotes. »
« Mais les coûts augmentent de façon spectaculaire. Le plafond budgétaire était une très bonne idée. Je crois que nous devrions augmenter le budget en y incluant les salaires des pilotes. »
Flavio Briatore a estimé qu’Alpine F1 pourrait se battre pour des podiums et le titre dès 2027, grâce notamment à la nouvelle unité de puissance.
Au vu des performances actuelles de l’équipe, on en semble très loin. Mais l’Italien défend l’objectif qu’il a fixé.
« Il faut aussi rêver », a-t-il dit.
« Quand on est en F1, on rêve aussi de pouvoir faire le travail grâce à l’espoir. Et en ce moment, l’équipe est assez nouvelle. »
« L’équipe en ce moment ne performe pas comme je le voudrais parce que… beaucoup de choses dans l’équipe ne sont pas claires. Mais nous devons tout clarifier. »
« Pourquoi pas 2027 ? », a-t-il interrogé sur un ton bien léger.
« Nous voyons ce qui est arrivé à Red Bull, nous voyons ce qui est arrivé à tout le monde. Cela dépend aussi du type de pilote que nous aurons en 2027. »
Colapinto et Gasly, deux avenirs en pontillés ?
Parlons justement des pilotes.
Et tout d’abord de Franco Colapinto. Flavio Briatore a dit initialement que l’Argentin aurait cinq courses pour faire ses preuves, avant de se démentir lui-même…
Alors, Franco Colapinto a-t-il un échéancier précis ? Visiblement, non…
« Combien de courses ? Je ne sais pas, honnêtement », a affirmé Briatore.
« Je n’ai jamais dit cinq courses, trois courses, quatre courses, une course - nous verrons. »
Pourtant, Flavio Briatore avait bien validé un communiqué de presse indiquant que « BWT Alpine Formula One Team annonce que Franco Colapinto pilotera aux côtés de Pierre Gasly pour les cinq prochaines courses », affirmant qu’il y aurait « une nouvelle évaluation avant le Grand Prix de Grande-Bretagne en juillet », citant même Briatore…
« Nous devons attendre une seconde pour juger Franco », a poursuivi Briatore, qui a pourtant déploré ses crashs trop nombreux.
« Nous verrons cette course, à Barcelone. »
« À Monte-Carlo, il ne s’est pas bien qualifié, la course est très ennuyeuse, très agaçante. Nous verrons. »
« C’est la première vraie course de Franco. Si Colapinto performe, il conduit la voiture. S’il ne performe pas, nous verrons. »
La menace est claire ! Flavio Briatore a ensuite confirmé que Franco Colapinto… n’était pas confirmé pour toute l’année. De quoi donner quelque espoir à Paul Aron, le pilote de réserve.
« Je ne sais pas pour le moment si Franco reste toute la saison ou non, voyons voir. Cela dépend de la performance. Ce que nous recherchons, c’est juste la performance, rien d’autre. »
S’agissant du niveau de Pierre Gasly, Flavio Briatore n’a pas été très enthousiaste non plus. L’Italien a mis du temps à répondre à cette simple question : comment évaluer le niveau du pilote français ?
« L’œuf et la poule - si vous n’avez pas la voiture compétitive, il est très difficile de comprendre où nous en sommes avec le pilote », a dit Briatore.
« D’abord, le pilote a besoin de l’équilibre de la voiture, que la voiture [soit] compétitive, et de la vision. Peut-être se sentir fort dans la voiture. »
« Il est très difficile de comprendre quel est le niveau de Gasly en ce moment, si vous ne lui donnez pas la voiture compétitive. Construisons-lui la voiture compétitive et après nous saurons où nous en sommes avec le pilote. »
« Je crois que pour tout le monde, c’est pareil. Mais le plus important réside dans la performance de la voiture, du pilote, et ils vont ensemble. La voiture n’est pas compétitive. »
« Je ne sais pas, peut-être que Christian a une meilleure idée. »
« Je n’ai aucune idée de quoi tu parles » a répondu Christian Horner à ses côtés. Une réponse qui en dit long sur le niveau de précision affiché par Briatore dans ses réponses...
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