Ben Sulayem reçoit des soutiens, Sainz admet que le battre sera ’difficile’
Le bilan médiocre des quatre années passées reçoit des louanges

Carlos Sainz (photo ci-dessus) pense qu’il ne sera pas facile de détrôner l’actuel président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem (photo en bas). Le père du pilote Williams F1, lui-même champion du monde des rallyes et multiple vainqueur du Dakar, a confirmé en Espagne qu’il réfléchit à briguer la présidence de la fédération.
"Je l’envisage" a déclaré Sainz à Barcelone. "J’étudie ce que cela signifierait d’être président de la FIA. C’est une institution très respectée et de nombreuses personnes m’encouragent, même si je ne fais pour l’instant que l’envisager."
Des rapports ont récemment suggéré que Ben Sulayem modifiait les statuts de la FIA pour rendre plus difficile la constitution d’une équipe de direction complète pour des candidats potentiels comme Sainz. Le patron de la FIA a démenti cette information à Monaco : "Laissez-le se présenter. C’est la démocratie."
L’émergence d’une nouvelle lettre - qui aurait été signée par Fabiana, l’épouse de Bernie Ecclestone et vice-présidente de la FIA pour le sport en Amérique du Sud - saluant le travail "extraordinaire" accompli par Ben Sulayem laisse à penser que l’actuel président bénéficie d’importants soutiens.
Cette lettre a été signée par trois douzaines de clubs affiliés à la FIA en Amérique du Nord et du Sud : "Nous comprenons que quatre ans est une courte période pour achever les réformes ambitieuses que vous avez lancées" peut-on lire dans la lettre à Ben Sulayem, selon Arab News.
"C’est pourquoi nous vous encourageons vivement à vous faire réélire lors de la prochaine AGA afin que vous puissiez poursuivre le travail important que vous avez commencé, avec notre soutien total."
A noter que les projets de Mohammed Ben Sulayem étaient en priorité de réécrire le règlement sportif de la F1 à la suite du scandale d’Abu Dhabi 2021, ce qui n’est même pas débuté, et de sauver le WRC, selon ses propres termes.
Le championnat du monde des rallyes a fait machine arrière sur son règlement et n’a toujours que deux constructeurs engagés officiellement, plus un troisième en semi-officiel. La commission rallye travaille sur un futur règlement, mais Ben Sulayem ne l’a même pas évoqué une seule fois...
Dans un tel climat, Sainz se montre déjà pessimiste : "Ce n’est pas facile, parce que le président actuel est candidat à sa réélection et que les choses sont toujours mieux gérées de l’intérieur. En tout cas, je n’ai pas encore dit oui ou non."
A la question de savoir s’il pourrait concilier la présidence de la FIA et la participation au Dakar, Sainz senior a répondu : "Je ne pense pas. C’est une chose de participer au Dakar de l’année prochaine, ce qui serait compréhensible puisque les élections ont lieu en décembre et le rallye en janvier, mais pas après."
"Si c’est le cas, je devrais arrêter de courir à l’avenir. Mais je ne peux pas dire grand-chose d’autre car j’y travaille. Je n’ai pas encore d’équipe autour de moi. J’ai quelqu’un que j’aimerais soutenir, mais ce n’est pas le moment d’en dire plus."

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