Aston Martin F1 attend bien plus de dégradation pneumatique à Bahreïn

Un circuit ultra-connu, avec quelles conséquences pour les équipes ?

10 avril 2025 - 09:51
Aston Martin F1 attend bien plus de dégradation pneumatique à Bahreïn

Le circuit de Bahreïn a beau être très connu des équipes après les essais hivernaux qui s’y sont déroulés, il n’en demeure pas moins riche de défis pour le paddock F1.

Avant le Grand Prix de ce week-end, Andy Stevenson, le directeur sportif d’Aston Martin F1, a fait le point sur les difficultés posées par ce circuit. Contrairement à ce qu’il s’est passé à Suzuka par exemple, la dégradation des Pirelli devrait être bien au rendez-vous.

« L’un des grands facteurs à prendre en compte à Bahreïn est la surface de la piste. Elle est assez abrasive, donc on observe généralement une forte dégradation des pneus, ce qui ouvre la porte à des stratégies variées. Lance et Fernando devront bien gérer leurs pneus ce week-end. »

« C’est vraiment un circuit où il faut optimiser et bien exécuter pour trouver de la performance. Les équipes courent à Bahreïn depuis de nombreuses années, donc elles savent toutes à quoi s’attendre et comment aborder ce rendez-vous. Ce n’est pas comme si on allait sur un nouveau circuit avec une part d’inconnu où on pourrait surprendre ses concurrents. »

« De mon point de vue, il faut se concentrer sur la course et s’assurer qu’on optimise la performance de la voiture pour se battre du mieux possible. »

« Il y a généralement de belles courses, et on est toujours très bien accueillis ; c’est presque comme une seconde maison pour l’équipe car on y a passé beaucoup de temps. »

« Les installations sont exceptionnelles et la météo est généralement agréable, ce qui est toujours un bonus. »

« Comme la popularité du sport a grandi à Bahreïn, l’atmosphère est désormais fantastique tout au long du week-end, surtout quand le jour laisse place à la nuit alors que les voitures sont en piste. »

Les équipes ont toutes les données disponibles ou presque sur ce circuit : faut-il donc s’attendre, selon Stevenson, à ce que la hiérarchie de ce week-end soit serrée ? Et représentative des vrais écarts de performance sur la grille ?

« En ce début de saison, on a vu que le peloton du milieu de grille est extrêmement serré, comme on s’y attendait. »

« En fonction du type de circuit, la hiérarchie varie, et dans ces premières courses, il n’a pas été évident de déterminer qui est où dans le milieu de grille. »

Le directeur sportif d’Aston Martin F1 pense que son équipe se situe en milieu de grille : mais où précisément ?

« C’est excitant pour les spectateurs, mais très difficile pour nous de savoir où nous nous situons dans ce peloton, et c’est aussi pourquoi il est si important de parfaitement réussir nos choix de stratégie et de réglages pour marquer des points. »

« On n’est probablement pas loin du moment où les équipes vont commencer à apporter des évolutions significatives, ce qui ajoutera encore une autre variable. »

Des changements ont été apportés cette année au circuit international de Bahreïn, notamment pour mettre fin aux polémiques liées aux limites de piste. Stevenson s’en réjouit, cela lui donnera sans doute moins de travail en cas de polémique avec la FIA...

« Le virage 4 a toujours été un grand sujet de discussion concernant les limites de piste, mais cette année, la FIA y a apporté quelques modifications, ainsi qu’à d’autres endroits du circuit. Nous avons eu un aperçu de ces changements lors des essais hivernaux et ils ont bien fonctionné, donc nous savons déjà à quoi nous attendre ce week-end. »

« La FIA a fait un excellent travail pour essayer de contrôler les limites de piste depuis le début de la saison, afin que ce soit juste et équitable pour tout le monde. »

« Les pilotes n’aiment pas toujours ça, car leur instinct est de tout pousser à la limite, et cela restreint ce qu’ils peuvent faire, mais c’est précisément le principe des limites de piste ; les pilotes doivent rester entre les deux lignes blanches qui définissent la piste, et l’habileté consiste à aller vite sans les dépasser. »

« À mon avis, les limites de piste seront moins problématiques cette année d’un point de vue sportif, à Bahreïn comme ailleurs. Et pour ce week-end, je pense que ce sera plus facile à gérer pour la FIA grâce aux modifications apportées. »

Le triple-header, un surcroît de fatigue à gérer

Bahreïn conclut enfin le premier triple-header de l’année : quels défis, physiques et logistiques, sont ainsi posés aux équipes de F1 ? Comment Stevenson s’y prend-t-il pour les gérer chez Aston Martin F1 ? Est-il lui même très fatigué ?

« Beaucoup d’entre nous dans l’équipe font ce travail depuis longtemps, donc nous sommes habitués aux voyages et savons ce qu’il faut faire pour atténuer les effets – rester hydraté, dormir aux bons moments. »

« Nous organisons aussi nos horaires de voyage et nos charges de travail du mieux possible, mais il y a toujours le changement de fuseau horaire à gérer ; on ne peut pas y échapper quand on participe à un championnat du monde. »

« On fait tout pour être prêts le plus tôt possible pour la course suivante. On a quitté le Japon dès que possible après la course pour avoir quelques jours d’acclimatation avant d’entrer dans le rythme de Bahreïn. »

« On a un certain contrôle sur nos horaires de travail, tant qu’on ne rencontre pas de problèmes comme un retard de fret. »

« Ce genre de chose peut arriver, donc il faut être prêts à tout et réagir en conséquence. »

« Heureusement, nous avons d’excellents systèmes en place qui nous permettent de courir à travers le monde, en changeant de fuseau horaire, semaine après semaine, sans gros souci. »

« On ne peut pas nier que les triple-headers sont extrêmement exigeants, mais nous sommes bien préparés pour les affronter. »


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