Wolff trouve ’pitoyable’ l’attitude des équipes de F1 vis-à-vis du rebond

Il regrette que la sécurité passe après la compétitivité

Par Paul Gombeaud

19 juin 2022 - 10:15
Wolff trouve 'pitoyable' (...)

Alors que la FIA a finalement décidé d’intervenir pour réduire le marsouinage et le rebond des F1 2022, les directeurs d’équipes se réunissaient ce samedi à Montréal pour évoquer la question, et Toto Wolff en est ressorti très agacé.

Mercedes F1 est l’équipe la plus affectée par le phénomène provoqué par l’effet de sol, et le dirigeant autrichien est très remonté contre ses homologues, qu’il estime davantage concernés par les enjeux politiques et sportifs que par la sécurité des pilotes.

"C’est un sport dans lequel vous essayez de garder un avantage en termes de compétitivité, mais la situation est clairement allée trop loin," a déclaré Wolff.

"Tous les pilotes, au moins un par équipe, ont dit qu’ils avaient souffert à Bakou, qu’ils avaient eu du mal à garder la voiture en piste ou que leur vision était floue."

"Et les directeurs d’équipe essaient de manipuler ce qui a été dit afin de garder un avantage sportif, et ils mettent en place un jeu politique quand la FIA essaie de trouver une solution rapide pour ces voitures, je trouve ça fourbe de leur part."

"Et c’est ce que je leur ai dit."

"Toutes les voitures, et je ne parle pas seulement des Mercedes, ont souffert d’une manière ou d’une autre à Bakou et c’est toujours le cas ici."

"Les voitures sont rigides ou bien elles rebondissent, peu importe comment vous appelez ça. C’est un problème général que nous avons actuellement en Formule 1. C’est un problème de design fondamental qui doit être résolu."

"Il y a des effets à long terme que nous ne pouvons même pas encore juger. C’est un problème de sécurité qui peut surgir à tout moment, alors voir ces manipulations en coulisses et dire aux pilotes ce qu’ils doivent déclarer, je trouve ça pitoyable."

Wolff laissait entendre après Bakou que Lewis Hamilton pourrait ne pas prendre part au Grand Prix du Canada, tant son dos l’avait fait souffrir. Mais le septuple champion du monde, qui partira quatrième en course, est finalement bel et bien là.

Et si certains de ses adversaires pourraient lui reprocher de ne pas avoir été sincère sur ses préoccupations pour la sécurité, l’Autrichien n’en est pas affecté.

"Bien sûr, les gens demanderont toujours si vous êtes sincère ou non, c’est pour ça que je dis que ce n’est pas uniquement notre problème."

"Un pilote Red Bull (Perez) disait que c’est lorsque vous atteignez les 300 km/h que les problèmes commencent, vous perdez la vision au freinage et vous n’êtes pas en mesure de positionner correctement la voiture."

"Vous entendez les mots de Carlos Sainz, vous écoutez les propos de Daniel Ricciardo, d’Esteban Ocon, de Kevin Magnussen, et de nos deux pilotes."

"Ce n’est pas le problème d’une équipe en particulier. C’est un problème de design de ces voitures à effet de sol qui a besoin d’être résolu avant que nous ayons un gros problème, quel qu’il soit."

"Et il ne suffit pas simplement d’élever la hauteur de caisse car ça ne résout pas le problème de rigidité inhérent aux caractéristiques aérodynamiques."

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