Williams F1 : Il y a ’un monde de différence’ entre la FW47 et la FW46

James Vowles, directeur de l’équipe Williams F1, voit « un monde de différence » entre la FW47 et sa devancière.

En 2024, Williams est arrivée avec une voiture en surpoids après avoir modifié ses concepts et subi une refonte radicale de ses processus de production, ce qui signifie qu’elle s’est précipitée à la dernière minute pour amener sa voiture aux tests de pré-saison.

Plusieurs mois ont été consacrés à ramener la FW46 à la limite de poids avant que des améliorations de performances puissent être apportées, le seul véritable package de performances étant prévu pour la 15e manche, le Grand Prix des Pays-Bas.

Cependant, alors qu’il s’adressait aux médias lors du lancement de la FW47 à Silverstone, Vowles a révélé que de nombreux progrès ont été réalisés avec la nouvelle voiture.

"Donc, tout d’abord, le poids, la voiture sera à la limite de poids."

"Deuxièmement, comme je l’ai dit, nous avons démontré au monde que nous pouvons construire une voiture selon les normes requises et la faire quitter le garage en une minute, ce qui représente deux changements très différents par rapport à là où nous en étions l’année dernière."

Vowles admet tout de même que le timing était tendu.

"Cette voiture a été finie hier soir à 4 heures du matin. Tous les composants ont été assemblés et nous avons envoyé cette voiture quelques heures plus tard ici."

"C’est un timing que la plupart des organisations ne vous laisseraient pas avoir, mais c’est une démonstration de notre sérieux et de notre objectif."

Parlant plus en détail des progrès réalisés entre la FW46 et la nouvelle FW47 il ajoute : "La qualité de l’ajustement, la qualité de la construction, la qualité du produit sont un énorme pas en avant, et le package est un autre énorme pas en avant, et nous n’avons même pas encore abordé l’aérodynamique, la suspension et les performances."

"Chaque domaine que je regarde sur cette voiture est pour moi un monde de différence par rapport à ce que nous avions auparavant. Nous n’avons pas terminé notre voyage, et je ne suis pas ici pour dire que nous sommes une référence, mais nous sommes sur la bonne voie pour y revenir."

Vowles n’a pas caché que sa vision chez Williams est à long terme, apportant des changements aux fondations pour garantir le succès futur ainsi que pour prendre une longueur d’avance sur la nouvelle réglementation en 2026.

C’est une tâche ardue de faire revivre un géant endormi de la F1, mais Vowles est confiant dans les progrès réalisés.

"Au sein de l’organisation, nous avons passé ces dernières années, et nous poursuivrons en 2025, à creuser jusqu’aux fondations et à apporter de nombreux changements."

"Cela vous donnera toujours confiance, car vous n’aurez plus l’impression d’avoir des points d’échec mais plutôt d’avoir une organisation et une structure autour de vous qui ont la profondeur nécessaire pour performer sur la scène mondiale."

Williams sera-t-elle impactée par les changements décidés par la FIA sur la flexibilité des ailerons ? Selon Vowles, oui, son équipe s’était engagée dans la course lancée par McLaren.

"À l’origine, je crois que c’était au septième Grand Prix qu’ils devaient le changer."

"Je ne pense pas que nous soyons leaders dans ce domaine particulier. Cependant, ce que je peux également dire, c’est que le changement de règle ne nous dérange pas particulièrement et qu’il aura probablement un effet plus profond sur les autres."

Quelles ont été les premières impressions en piste données par Sainz ? A-t-il pu faire une comparaison avec sa Ferrari de 2024 ?

"Ce n’est pas aussi simple que de dire il y a plus d’appui ; c’est une caractéristique d’équilibre, en particulier ce qu’il recherche, et nous l’avons déjà maîtrisé avec les essais après Abu Dhabi."

"Il était satisfait de divers aspects comme la stabilité du freinage, mais c’était vraiment l’équilibre, en particulier dans les virages à grande vitesse, sur lesquels nous devons travailler, la bonne nouvelle est que nous allons dans cette direction. Et puis, comment se comporte la voiture, certaines phases avec les pneus qui s’usent de plus en plus."

Enfin, et c’est peut-être le plus intriguant, lorsqu’on l’a interrogé sur la valeur des connaissances techniques de Sainz chez Ferrari et sur leur valeur potentielle pour le directeur technique Pat Fry et le département de conception de l’équipe basée à Grove, Vowles a été catégorique sur le fait que toute solution aux problèmes de la voiture devait être résolue en interne.

"Même si Carlos se présentait avec quelque chose, je ne ferais que le jeter et le détruire. Tout doit être interne - et c’est le cas ! Sinon c’est le meilleur moyen de se perdre."