Vettel : Le décès d’Hubert, ’un réveil brutal’ comme celui de Bianchi

La quête de sécurité doit se poursuivre

Par Emmanuel Touzot

5 septembre 2019 - 17:15
Vettel : Le décès d'Hubert, (…)

Quelques jours après le décès d’Anthoine Hubert lors de la course de F2 à Spa-Francorchamps, la F1, la F2 et la F3 s’apprêtent à courir à Monza ce week-end, avec le souvenir du Français et le choc des événements encore en tête.

Sebastian Vettel a été interrogé sur l’accident qui a été fatal à Anthoine Hubert et sur la sécurité en Formule 1, et il juge qu’il faudra tirer des conclusions précises avant d’accuser la nature du circuit de Spa.

"Je pense que ce qui s’est passé n’aurait pas pu être pire" regrette Vettel. "Ce sera examiné d’une manière très détaillée, et je pense que c’est correct car c’est ce que tout le monde attend."

"Mais je crois que tirer une conclusion maintenant n’est pas correct. Je pense que nous devons avoir une vision d’ensemble de tous les éléments."

La question de continuer à courir à Spa a été brièvement soulevé le week-end dernier, mais Vettel pense qu’il ne faut pas retirer la course si la responsabilité du circuit n’est pas engagée : "Je suis fan des courses à Spa car c’est un super circuit, avec une superbe histoire."

"Beaucoup de virages sont uniques. Mais après ce qu’il s’est passé, il faut évidemment regarder de près et prendre le temps de comprendre exactement les circonstances avant de tirer des conclusions."

La question est toujours de savoir comment trouver de la sécurité en plus, tout en gardant à l’esprit que le risque zéro n’existera jamais en sport auto, et que les pilotes, quoi qu’ils en pensent au volant, n’ont hélas pas le contrôle sur tout.

"De ce que je comprends, c’est un enchaînement de situations qui a mené à l’accident final" poursuit Vettel. "Je pense que nous avons tous eu notre moment difficile samedi et évidemment dimanche, en arrivant sur le circuit et en vue de la course. On sait que ça fait partie du sport automobile. C’est dangereux, ça en fait partie."

C’est le deuxième décès dans un championnat de monoplaces de la FIA en cinq ans, après celui de Jules Bianchi, accidenté en octobre 2014. Pour Vettel, ce sont deux rappels du danger qui continue à planer au dessus du sport auto, quels que soient les efforts qui sont faits.

"Mais clairement, les dernières années ont été un réveil brutal avec le décès de Jules et maintenant Anthoine. Cela montre qu’il y a toujours des choses, même si certaines personnes pensent que c’est devenu trop sécuritaire et ennuyeux, il y a des choses que nous pouvons mieux faire, nous devons progresser et travailler pour cela."

Le quadruple champion du monde rappelle qu’aucun instant d’adrénaline ne vaut une vie humaine : "Je préférerais avoir des championnats de Formule 1 ennuyeux pour toujours et le faire revenir. Je pense qu’il n’y a aucune question à ce sujet."

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