Vergne défend Hamilton : il a construit sa chance et répond juste à l’agressivité de Max
JEV évoque la lutte pour le titre
Malgré l’empilement des poles, victoires et titres mondiaux dans l’escarcelle de Lewis Hamilton, certaines voix font entendre une autre musique, prétendant que le pilote aurait surtout eu de la « chance », d’arriver chez Mercedes au bon moment en particulier pour disposer d’une voiture compétitive.
Mais dans le podcast "Beyond the Grid", Jean-Eric Vergne, l’ancien pilote de Toro Rosso, a coupé court à ces allégations prétendument rationnelles. La chance, explique-t-il, ne tombe pas du ciel, il faut savoir la provoquer, et c’est ce qu’a fait Lewis Hamilton.
« Certaines personnes peuvent appeler ça de la chance, mais avec le temps, je me rends compte que ce n’est pas tout à fait vrai. »
« Je me souviens qu’en Inde en 2012, Lewis était encore avec McLaren et il allait chez Mercedes. Mercedes était une nouvelle équipe, elle ne gagnait aucune course - elle était loin de gagner des courses [même si Rosberg avait gagné en Chine au début de l’année 2012]. »
« Je lui ai dit : "Tu es fou, pourquoi vas-tu là-bas ? Tu es dans la meilleure équipe de Formule 1 avec McLaren " et il a répondu : " parce que j’ai besoin de construire cette équipe autour de moi, j’en ai besoin si je veux battre Sebastian [Vettel] ", qui gagnait bien sûr tout à l’époque. »
« Et quand je regarde la carrière que Lewis a maintenant avec Mercedes, ce qu’il a fait est tout sauf de la chance. »
« Il faisait confiance aux gens qui étaient dans l’équipe au début. Il pouvait les lire, il pouvait les comprendre, avec Toto Wolff et tous les ingénieurs derrière et l’argent qui allait être injecté dans cette équipe. »
« Il savait qu’il avait toutes les chances, s’il travaillait bien avec l’équipe, de faire de cette équipe la plus performante de la décennie et de faire de lui le pilote le plus performant de tous les temps - et c’est ce qu’il a fait. »
« Beaucoup de gens peuvent dire "il a la meilleure voiture, ça a été facile pour lui", mais c’est lui qui a construit cette chance. Il a construit cette équipe avec Toto et tous les gens de Mercedes. »
« Ce n’est pas de la chance. C’est du travail acharné et c’est avoir une vision à long terme, et c’est quelque chose que beaucoup de pilotes n’ont pas. »
Lewis Hamilton poursuit aujourd’hui l’écriture de son histoire incroyable avec Mercedes, avec peut-être l’obtention d’un 8e titre de champion du monde. Mais pour cela il faudra battre Max Verstappen, qui devance pour le moment de 12 points le pilote Mercedes.
Lequel des deux JEV voit-il être titré au bout du compte ?
« Je ne peux pas vous le dire, je ne peux vraiment pas vous le dire. Lewis n’a plus rien à prouver en Formule 1, je ne sais même pas si le pilote qui améliorera son record est né. J’adorerais voir Max et Lewis dans la même voiture, ce serait très intéressant. »
« Que le meilleur gagne et j’espère juste qu’il n’y aura pas de Senna-Prost comme à Suzuka, j’espère qu’aucune de ces choses n’arrivera à la fin de la saison. »
S’il y un coupable dans les accrochages entre Lewis Hamilton et Max Verstappen, Vergne penche plutôt enfin pour le second…
« J’espère voir une bonne bagarre. J’aime aussi voir Lewis se battre avec Max, je pense qu’il a été très sympa avec Max plus d’une fois au début de l’année alors que Max était très agressif. »
« Lewis lui a répondu. L’accident à Silverstone était juste une réponse de Lewis. Il était aussi à l’intérieur et c’était un incident de course mais pour une fois Lewis n’a pas reculé, comme il l’a fait quelques fois à Imola. La tension entre eux ne fait qu’augmenter et c’est agréable à voir. »
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