Un manque d’évolutions assumé par McLaren F1 au nom de 2026
Alors que Red Bull apporte des nouveautés à Mexico sur la RB21
Alors que la deuxième moitié de la saison se joue souvent sur le terrain des évolutions aérodynamiques, McLaren apparaît en retrait. Le rythme d’introduction de nouveautés sur la MCL39 a nettement ralenti puis s’est arrêté à Monza.
Un choix parfaitement conscient selon Andrea Stella, directeur de l’équipe, qui reconnaît un compromis stratégique fort lié à l’échéance réglementaire de 2026.
Interrogé sur les conséquences qu’aurait eues la poursuite d’un développement plus intensif cette saison, Stella explique clairement que McLaren aurait trop sacrifié son avenir proche si elle avait voulu suivre Red Bull, qui a encore apporté des évolutions à Mexico !
"Le projet 2026 aurait été fortement compromis. Nous voulons gagner des championnats dans le futur. Pour gagner des championnats dans le futur, il faut avoir une voiture compétitive. Nous avons été très attentifs au moment où basculer toutes nos ressources vers 2026."
Les propos de Stella montrent que McLaren estime avoir atteint un plateau technique avec son concept actuel. Les marges de progression se révèlent désormais coûteuses et peu rentables.
"Il nous faut des semaines pour ajouter un point d’efficacité aérodynamique, car nous étions sur un plateau dans notre développement."
"Sur la voiture 2026, chaque semaine nous ajoutons beaucoup d’appui. Cela signifie qu’avec les meilleures informations disponibles, vous devez prendre une décision."
La dynamique de l’Aerodynamic Testing Restrictions (ATR) joue un rôle déterminant dans cette équation. En terminant championne constructeurs puis en menant le championnat au point de réajustement réglementaire, McLaren se retrouve fortement limitée en temps de soufflerie et en utilisation des outils CFD.
"En tant que champions, nous sommes les plus contraints par les réglementations en termes d’allocations de soufflerie et de CFD. Nous ne disposons pas d’une quantité illimitée de ressources. Tout provient du même budget d’essais aérodynamiques."
Il souligne que la réalité des rendements décroissants rendait cette bascule stratégique inévitable.
Red Bull adopte une approche différente. L’écurie autrichienne a justifié la poursuite de son développement 2025 par la nécessité de valider ses outils et méthodologies, après une longue période d’incertitudes techniques. Stella admet que la situation des deux équipes diverge.
"Nous examinons Red Bull et, lorsque nous considérons certaines des plaintes qu’ils avaient en début de saison, peut-être disposaient-ils d’une plus grande marge pour se développer efficacement en se concentrant sur 2025 et peut-être qu’ils sont plus disposés à sacrifier un peu de 2026."
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McLaren F1
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