Un deuxième Grand Prix aux États-Unis ‘à court terme’ ?
L’objectif de Liberty Media
Les nouveaux propriétaires de la F1, Liberty Media, ont considéré que de grandes marges de progression et de croissance existaient aux États-Unis – il s’agit de surcroît de propriétaires américains.
La FOM ne l’a ainsi jamais caché, elle souhaite organiser une deuxième course Outre-Atlantique. Miami était sur les rangs, mais des problèmes politiques et administratifs ont retardé l’échéance.
La F1 entend également rapprocher le sport du public américain, et c’est pourquoi des Fan Festival ont été prévus à Chicago ou Los Angeles.
Sean Bratches, le directeur des opérations commerciales pour Liberty Media, estime que la F1 a encore du pain sur la planche pour être véritablement un sport populaire aux États-Unis ; mais il s’agit aussi d’une source potentiellement considérable de croissance.
« Les États-Unis sont un marché prioritaire pour nous, et c’est un marché déjà en croissance. Les USA n’étaient pas dans le top 5 du marché global pour la F1, s’agissant de la TV, en 2017. Mais l’an dernier, ils étaient numéro 3. Nous pensons que ces fans festivals nous indiquent que nous allons faire des progrès sur ce marché. »
« Nous avons par exemple organisé un évènement à Miami l’an dernier : 80 000 personnes étaient venues. Donc nous mettons beaucoup d’énergie et d’enthousiasme aux États-Unis. La trajectoire des audiences TV a dépassé nos attentes. Mais sur le long terme, nous sommes encore loin de ce que nous pensons avoir comme opportunité sur ce marché. »
« Nous avons une audience ici. C’est intéressant de regarder d’où viennent ceux qui consultent le site officiel de la F1 : la plus grande part vient du Royaume-Uni, mais la deuxième des États-Unis. Sur notre plateforme de diffusion online F1TV, les numéros 1 sur le marché ce sont les aussi les Américains. »
« Donc nous croyons fermement qu’il y a une audience qui est là, une audience future, qu’il faut attirer en proposant du contenu. »
« C’est pourquoi nous avons investi de manière significative sur le marketing. Et maintenant, nous avons un mégaphone puissant. Nous avons une marque extraordinaire, une fanbase globale de plus de 500 millions de fans. »
« Donc nous avançons sur le marché américain, et je pense que la série de Netflix a beaucoup à voir avec cela. »
Le problème, c’est que Liberty Media n’a pu, pour le moment, tenir cet objectif d’organiser une deuxième course aux États-Unis, en plus de celle à Austin. Le dossier de Miami a capoté, les habitants ne voulant pas que l’activité du centre-ville soit perturbée pendant une semaine.
Organiser des courses en centre-ville est le souhait de Liberty Media, mais cela ne complique-t-il pas trop la tâche ?
« Nous avons des discussions avec beaucoup de villes, dont des villes américaines, pour pouvoir accueillir un Grand Prix. Le calendrier F1 est dynamique, il l’a toujours été. Mais je suis optimiste, je pense que nous aurons, à court terme, un deuxième Grand Prix aux États-Unis. La superficie de ce territoire approche celle de l’Europe, de la Chine. En Chine ou aux États-Unis, il y a un seul Grand Prix, en Europe, il y en a 11. »
« Structurellement, notre objectif est d’accueillir un Grand Prix aussi près que possible d’un centre-ville, pour engager une audience aussi large que possible. Et pour avoir aussi des images superbes à la télévision. »
« Mais oui, cela pose des difficultés dans la ville, sur le plan politique, pour gérer les dépenses extraordinaires de la tenue d’un Grand Prix. Mais dans le même temps, nous ne gérons pas la F1 du jour au lendemain, Liberty Media n’entend pas vendre le sport dans cinq, six ou sept ans, nous voulons faire fructifier cet actif sur le long terme. »
Sean Bratches dément, au passage, les rumeurs selon lesquelles Liberty Media voudrait vendre la F1, qui n’ont jamais été véritablement corroborées.
« Je demeure très optimiste sur l’organisation d’un deuxième Grand Prix aux États-Unis à court terme. Et à long terme, je pense que nous allons faire grandir le sport ici, il y a même la place pour un 3e Grand Prix. »
« Mais nous nous concentrons sur le deuxième Grand Prix aujourd’hui. Nous envisageons différentes localisations et je suis encouragé par les discussions qui sont en cours. »
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