Steiner pense que la F1 a ’agrandi le gâteau’ financier pour Cadillac

Günther Steiner ne sait pas quel accord la Formule 1 a passé avec Cadillac pour que le constructeur devienne la 11e équipe en F1 l’année prochaine. L’ancien patron de Haas se rappelle qu’ajouter une équipe supplémentaire était hors de question car cela allait réduire la part des équipes en place.

"Je ne connais pas tous les détails, ni comment ils sont arrivés là, car j’ai toujours pensé qu’il y avait un gâteau et qu’il fallait le diviser par 10. Si un 11e arrive pour manger le gâteau, toutes les parts deviennent plus petites si le gâteau ne grossit pas" explique Steiner.

"Si le gâteau devient plus gros... et cela a toujours été l’objectif de Formula One Management, de s’assurer que les équipes existantes n’aient pas de répercussions négatives."

"Je pense qu’ils l’ont compris et qu’ils ont agrandi le gâteau, de sorte que les parts sont les mêmes, même s’il y en a maintenant 11. Si les 10 équipes, qui sont là depuis longtemps, sont respectées et ont la même chose qu’avant, alors pourquoi pas ?"

Cadillac aimerait engager un pilote américain, chose que Steiner n’a jamais fait à la tête de Haas F1. Il explique que faire venir un pilote qui avait potentiellement trop peu d’expérience dans une équipe encore jeune lui a toujours semblé risqué.

"Cela n’a jamais été un sujet [pour nous] parce qu’à l’époque, il n’y avait pas beaucoup de gens qui avaient une Superlicence. Associer une jeune équipe à un pilote débutant qui n’a pas l’habitude de courir en Formule 1 ne peut être bon pour aucun des deux."

"Aujourd’hui, il y en a quelques-uns. Mais si un pilote américain ne réussit pas à conduire en F1, il n’y a pas de grands avantages à cela. Nous avons eu Logan Sargeant en Formule 1 - peu de gens savaient qu’il était américain, surtout pas en Amérique."

Steiner ne pense pas que Haas soit pénalisée en n’étant plus la seule équipe américaine sur la grille : "Avec Haas, cela ne faisait pas vraiment de différence... Américain ou pas... parce que c’est un sport tellement mondial. La seule équipe que l’on identifie à un pays, c’est Ferrari et l’Italie."

"Red Bull, une équipe basée au Royaume-Uni, avec une licence autrichienne, a un gros sponsor américain, Oracle. Les sponsors s’en moquent. Ils se préoccupent d’eux-mêmes et de faire passer le message au monde entier, de ce qu’ils veulent représenter."