Steiner admet que Haas F1 ne va pas ‘connaître sa saison la plus forte’ en 2021
Mazepin et Mick Schumacher séduisent l’équipe pour le moment
Toutes les équipes, avec les limitations de déplacement dues à la pandémie, ont connu un hiver difficile. Mais Haas est certainement l’équipe ayant le plus souffert. Non seulement l’écurie a moins de moyens que les autres ; mais il faut encore qu’elle jongle entre des bases situées aux États-Unis, en Italie, au Royaume-Uni…
Une telle dispersion n’aide pas et c’est pourquoi Haas ne lancera son moteur Ferrari que pour les essais de Bahreïn.
Günther Steiner revient aujourd’hui sur cet hiver compliqué : n’est-ce pas de mauvais augure pour la fin de saison ?
« Il y a eu pas mal de problèmes avec ça - la pandémie et toutes les restrictions de voyage. Tout était plus difficile. Pour la première fois, nous avons fait construire la voiture au Royaume-Uni et non en Italie. Cela n’a été possible que parce que nous avions beaucoup de pièces reportées de l’année dernière - la voiture à sa base était la même que celle de l’année dernière. Sinon, les choses auraient été plus difficiles. Par exemple, nous ne pouvons pas mettre le moteur en marche, l’allumer, avant d’aller à Bahreïn. Tous les systèmes ont été vérifiés mais nous ne pouvons démarrer qu’à Bahreïn car les ingénieurs et mécaniciens italiens, s’ils étaient allés au Royaume-Uni, auraient dû être mis en quarantaine là-bas. Et quand ils seraient retournés en Italie, ils auraient été mis en quarantaine là aussi. Il n’y avait tout simplement pas assez de temps. C’était assez perturbateur, mais comme toujours, nous trouvons des moyens de contourner le problème. »
Autre difficulté pour Haas : l’équipe est composée à 100 % de rookies, Mick Schumacher et Nikita Mazepin, et il n’y aura qu’un jour et demi d’essais hivernaux par pilote à Bahreïn... N’est-ce pas là encore un signe défavorable pour la nouvelle saison ?
« D’un côté, nous avons un avantage car la voiture est celle de l’an dernier, ou alors une grande partie des pièces vient de la voiture de l’an dernier. Nous la connaissons mieux que vous ne connaissez normalement une voiture totalement nouvelle. Mais il est évident que nous avons deux débutants. Mick (Schumacher) a conduit la voiture de l’année dernière à Abu Dhabi et Nikita (Mazepin) n’a pas encore conduit pour nous. L’objectif est de faire le plus grand nombre de tours possible et d’obtenir autant de données que possible sur les nouvelles pièces de la voiture grâce à la nouvelle réglementation sur la réduction de l’appui aérodynamique. C’est tout ce que nous pouvons faire. Nous avons un temps limité, il nous suffit donc d’essayer d’en tirer le meilleur parti. »
« Je pense qu’aller à Bahreïn pour faire des essais cette année était un choix évident après le report de l’Australie à plus tard dans l’année. Nous avons parlé chaque année d’aller à Bahreïn plutôt que d’aller quelque part en Europe, mais toujours pour des raisons de coût, ce n’était pas possible. Cette fois-ci, aller à Bahreïn est financièrement plus avantageux que d’aller n’importe où en Europe parce que nous y avons alors notre première course. Tout y va puis y reste. Encore une fois, nous devons remercier le Bahreïn d’avoir rendu tout cela possible, en mettant à notre disposition le circuit, aussi l’an dernier pour accueillir des courses, quand tout était difficile ailleurs. Nous pouvons apprendre comment cela fonctionne et peut-être qu’à l’avenir, nous pourrons revenir à Bahreïn pour les tests. Mais faisons d’abord cette année et ensuite nous pourrons décider de l’avenir. »
Le premier retour d’expérience qu’a eu Haas avec ses deux rookies a-t-il été au moins positif ?
« Jusqu’à présent, tout a été positif, ce qui est agréable à entendre, mais il reste encore du travail à faire. L’équipe aime bien les deux jeunes, ils se sont adaptés rapidement et ils ont beaucoup d’enthousiasme pour cela. Les pilotes aussi, évidemment, aiment l’équipe. Ils peuvent voir que nous avons une ambiance un peu familiale au sein de l’équipe parce que nous sommes assez petits. Je n’ai entendu aucun commentaire négatif. Une de mes tâches consistera à conserver tous les points positifs pour le reste du temps où ils seront avec nous au cours des prochaines années. »
Au final, avec quelle ambition, ou quels sentiments, Günther Steiner aborde-t-il la nouvelle saison ? De la crainte ? De l’optimisme ? Quels objectifs pour Haas en cette année ?
« C’est une nouvelle saison - surtout pour nous cette année, nous sommes reconnaissants de pouvoir encore être ici, et nous avons aussi de nouveaux pilotes. Il y a beaucoup d’excitation, mais nous savons évidemment que ce ne sera pas notre année la plus forte. Nous allons cependant nous préparer à l’avenir avec ce que nous avons tiré de cette année. Tout va bien. Je suis assez heureux de retourner sur un circuit de course parce qu’en ce moment, nous avons trop de temps pour penser à autre chose. Une fois que nous aurons commencé, tout sera centré sur la course - il y aura moins de temps pour du bullshit. J’ai vraiment hâte d’y être. »
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