Sa motivation, ses objectifs, l’académie Renault F1 : Brivio fait le point

Il veut qu’Alpine reste dans la lutte

Par Alexandre C.

11 avril 2021 - 11:34
Sa motivation, ses objectifs, l'aca

C’est en tant que directeur de la compétition que Davide Brivio a rejoint Alpine F1, en provenance du Moto GP et de Suzuki. Brivio aura plus particulièrement le rôle de chapeauter l’opérationnel, la gestion des week-ends de Grand Prix notamment, chez Alpine, alors que Marcin Budkowski, directeur exécutif, managera davantage les relations entre Enstone et Viry.

Pourquoi Brivio a-t-il décidé de quitter la Moto GP, auréolé pourtant d’un titre mondial ? Il s’est confié sur ses motivations à la FOM…

« Le défi m’a attiré, j’ai toujours été intéressé par l’idée d’essayer de comprendre comment la F1 fonctionne, comment l’équipe gère l’opérationnel et comment ils construisent la voiture, donc c’était le désir d’entrer plus profondément dans le sport et d’essayer de le comprendre autant que possible. »

« C’est très intéressant jusqu’à présent, il y a tellement de choses à découvrir et à s’habituer. J’espère que bientôt, je serai en mesure d’apporter ma contribution et mon aide. »

Rien ne sera cependant simple pour l’Italien. Le premier Grand Prix de Bahreïn a fait apparaître les lacunes d’Alpine, devancée par McLaren, Ferrari ou AlphaTauri en rythme pur. Pour autant, Brivio veut garder le cap.

« L’objectif est de continuer sur cette lancée. Il y a eu quelques bons résultats, maintenant nous devons continuer. Dans cet environnement, la compétition est assez élevée. Vous avez des équipes qui sont bonnes et puis qui ont une période de difficulté. Puis des équipes en difficulté et qui désormais s’améliorent. »

« Nous sommes assez satisfaits du travail que nous avons fait cet hiver. A Enstone et à Viry, ils ont fait du bon travail. Notre développement va continuer, pour voir comment améliorer encore et développer la voiture dans les domaines où c’est possible. Nous voulons rester dans la lutte. Nous devons venir aux courses avec la volonté de nous battre. Nous allons voir ce qui est possible. »

La pression n’est-elle pas trop grande, maintenant que l’exigeant Fernando Alonso a posé ses valises à Viry ?

« Fernando a beaucoup d’expérience, ce n’est pas un jeune garçon. Il a déjà sa propre expérience, ses idées et sa façon de penser. Il est très talentueux, très exigeant envers lui-même avant tout, et je pense que ce sera une bonne chose pour l’équipe de travailler avec un pilote à succès. »

« Lorsque des pilotes de haut niveau rejoignent une équipe, cela crée une pression sur le personnel. Vous avez de la pression parce que vous devez performer, vous devez fournir un bon package pour qu’un pilote puisse utiliser son talent. Son arrivée est très bonne pour l’équipe, elle stimule tout le monde à se dépasser. »

Un chantier à moyen terme de Brivio sera aussi de développer l’académie Renault. Oscar Piastri, Christian Lundgaard, Guanyu Zhou... les talents ne manquent pas. Chez Suzuki déjà, Brivio a fait grandir Rins et Mir, les portant de la Moto 2 jusqu’au titre mondial pour le deuxième pilote l’an dernier. Alors, pourquoi ne pas refaire pareille chose chez Alpine ?

Visiblement, le calendrier n’est pas favorable aux jeunes loups de Renault… car Esteban Ocon et Fernando Alonso sont peut-être là pour deux saisons encore.

« C’est quelque chose de très agréable que j’aime, de très romantique. Cela dépend de la situation de l’équipe dans laquelle vous vous trouvez. Chez Suzuki, nous étions dans une position où nous devions trouver un pilote de haut niveau afin de pouvoir rivaliser avec les autres à l’époque. Vous devez alors décider si vous essayez de voler quelqu’un et de payer beaucoup d’argent pour lui ou si vous le trouvez et le faites grandir vous-même. Nous avons choisi la deuxième voie. »

« Nous ne sommes pas dans cette situation actuellement, car nous avons Esteban qui est jeune et très prometteur pour l’avenir, et Fernando, qui n’est pas si jeune mais qui est très talentueux - et nous en avons vraiment besoin - donc nous sommes dans une bonne situation actuellement. »

« Nous verrons ce qui se passera dans les années à venir. Bien sûr, nous avons notre académie, il y a trois gars actuellement en F2 qui sont prometteurs, donc nous devons garder un œil et travailler là-dessus. Voyons comment la situation évolue. »

« Identifier un pilote talentueux, ce n’est pas facile. Parfois, cela vient d’un sentiment que vous avez, même en tant que personne, peut-être de la motivation du pilote, de sa volonté. »

« Parfois, il y a des pilotes qui n’ont pas beaucoup de succès dans une catégorie inférieure mais qui travaillent beaucoup, qui mûrissent et qui réussissent dans une catégorie supérieure - ce n’est pas facile à identifier. Vous essayez de trouver le meilleur que vous pouvez. Vous faites votre choix et ensuite vous ne regardez pas en arrière et vous continuez à travailler. »

« Lorsque vous avez un pilote qui a suffisamment de talent, et qui est très motivé pour travailler, vous devez continuer à travailler et lui permettre de grandir. S’il reste motivé, s’il reste prêt à travailler, et bien sûr s’il a du talent, alors quelque chose se passe. »

« Il ne s’agit pas seulement de faire le choix, il s’agit de savoir comment vous faites fonctionner ce choix. »

Alpine F1 Team - Renault

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