Hajdar est patient pour son avenir mais impatient de découvrir Interlagos

"Cette course me renvoie à beaucoup de bons souvenirs d’enfance"

Auteur : Franck Drui
6 novembre 2025 - 19:42
Hajdar est patient pour son avenir mais impatient de découvrir Interlagos

Pour son premier Grand Prix du Brésil en Formule 1, Isack Hadjar aborde le week-end d’Interlagos avec enthousiasme et curiosité. Une épreuve chargée d’histoire pour le jeune pilote de Racing Bulls, qui s’apprête à découvrir véritablement un circuit qu’il n’a pour l’instant jamais parcouru autrement qu’en simulateur.

Si le Français évoque volontiers Alain Prost comme l’un de ses héros - sextuple vainqueur au Brésil, dont un succès à Interlagos en 1990 - il explique qu’enfant il était d’abord fasciné par Ayrton Senna.

"En grandissant, pour être honnête, j’étais plutôt fan de Senna. J’ai vu son documentaire, je me souviens de ses courses ici. Je me rappelle parfaitement où j’étais lorsque Seb Vettel a remporté son troisième titre mondial, sous la pluie, dans une course chaotique. J’avais huit ans. Cette course me renvoie à beaucoup de bons souvenirs d’enfance."

Le Français n’a encore jamais roulé sur ce tracé, si ce n’est lors d’une visite l’an dernier. De quoi attiser son envie de se mesurer au mythique Interlagos.

"C’est un endroit où je ne suis jamais venu avant l’an passé, mais je n’y ai jamais piloté. Je suis très excité à l’idée de prendre la piste pour la première fois."

Passé par le simulateur, Hadjar admet que rien ne remplacera le roulage réel.

"Je ne sais pas trop à quoi m’attendre, honnêtement. Le premier tour en EL1 est toujours différent de ce que tu imagines. À partir de là, on construit un bon week-end."

Il rappelle toutefois que le format Sprint imposera une mise en action immédiate, d’autant que la météo pourrait jouer les trouble-fêtes.

"C’est un week-end Sprint, donc il faut se mettre dans le rythme vite, donner le ton rapidement. Et il y a de la pluie annoncée. Au niveau de la performance, on est plus confiants que ces deux dernières courses. On a trouvé quelques choses intéressantes, et le tracé devrait mieux convenir à notre voiture mais..."

C’est alors qu’Hadjar détaille l’un des obstacles techniques rencontrés par Racing Bulls ces dernières semaines.

"On a une situation compliquée avec les vibreurs. À Austin et au Mexique, on a beaucoup souffert. Notre voiture est meilleure sur des circuits plus plats, avec des virages moyens et rapides. Ici, il n’y a pas de virages comme les 2 et 3 de Mexico. Ce sera un peu plus simple. Je ne pense pas que ce sera notre meilleur circuit, mais ça devrait nous aider."

Objectif : conserver la sixième place

Sous la menace de plusieurs équipes au classement constructeurs, Racing Bulls tente de freiner une dynamique négative. Plusieurs formations se tiennent en douze points derrière elle, mais Hadjar garde une vision pragmatique.

"La dynamique n’est clairement pas en notre faveur pour le moment. Mais l’avantage, c’est qu’on est toujours sixièmes. On pense pouvoir renverser la situation, continuer à pousser et garder notre sixième place."

Lorsqu’on lui demande si viser la cinquième place, détenue par Williams, est envisageable grâce à une météo un peu folle ce week-end, il répond sans détour : "Je ne pense pas que ce soit possible. Sixième, c’est bien."

Alors que la pluie pourrait donc perturber les sessions, le pilote français détaille sa préparation.

"Heureusement, il y a beaucoup de vidéos et d’onboards qu’on peut analyser. Tu peux regarder chaque pilote, chaque tour, chaque séance. C’est un bon outil. On aura sûrement des séances sur le sec et sur le mouillé. On se concentre sur le sec quand c’est sec, puis on change d’état d’esprit. Il y a aussi une gestion stratégique : tu peux t’engager sur certains pneus parce que tu crois qu’il va pleuvoir. Ça ajoute aussi un aspect technique très exigeant pour nous."

Interrogé sur la décision reportée concernant les pilotes Red Bull pour 2026, le Français assure rester serein.

"Honnêtement, j’ai l’habitude. Je n’ai jamais signé ou eu une annonce officielle avant la fin de saison, dans toute ma carrière. J’ai toujours dû garder la tête basse et pousser jusqu’au dernier tour. Pour moi, ce n’est rien de nouveau, et c’est comme ça que ça fonctionne avec Red Bull."

Hadjar se projette brièvement vers 2026, lorsque le nouveau règlement entrera en vigueur. Une échéance qu’il aborde avec lucidité.

"Aller en 2026 avec les voitures actuelles aurait été plus facile, c’est sûr. Mais je suis maintenant bien habitué à l’environnement F1 et à travailler avec beaucoup de gens. Donc il y aura moins à assimiler que l’an passé. Mais ce sera très difficile pour tout le monde, même pour les pilotes expérimentés. Une saison rookie, c’est encore différent."


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