Revoir la pénalité de Vettel, un précédent qui créerait ‘de la confusion’ pour Steiner
Chaque pénalité serait désormais contestée, ‘une histoire sans fin’
Ferrari a fait appel de la pénalité des commissaires infligée à Sebastian Vettel, lors du dernier Grand Prix du Canada ; le verdict devrait être rendu demain, et pourrait potentiellement redonner la victoire de la course au pilote Ferrari, au détriment de Lewis Hamilton.
Mais si les commissaires estimaient nécessaire – ce qui serait une surprise – de revoir leur jugement, cette décision serait de nature à créer un précédent problématique : dès lors, toute écurie se sentirait en droit de faire appel de chaque pénalité en course… Si bien que le classement, à la fin de tout Grand Prix, pourrait être revu dans les jours suivants, nuisant à la compréhension et à la lisibilité du sport pour le grand public.
Tel est en tout cas ce que pressent et craint Günther Steiner, le directeur de Haas.
« Je ne dirais pas que ce soit dangereux, mais si vous créez un précédent, alors, vous créez de la confusion. Mais je pense que Ferrari sentait qu’elle devait le faire et à un moment donné, je pense que les commissaires doivent revoir ce qui s’est passé. Et ce n’est pas bon. »
« Quand vous prenez les décisions, et que vous ne savez pas sur quelles bases parce que c’est du 50/50, alors, vous ne devriez pas donner une pénalité, parce que Mercedes ne pourrait pas, en réaction, venir réclamer une pénalité. Ce n’est pas dans les règles. S’il n’y a pas de pénalité donnée, vous ne pouvez pas exiger que quelqu’un soit pénalisé. »
« [Si Ferrari gagne l’appel] vous ouvrez un processus qui ne pourrait jamais finir – vous trouverez toujours une excuse, et ce sera une histoire sans fin. »
Personnellement, s’il avait été commissaire, qu’aurait fait Günther Steiner sur ce fameux incident Lewis Hamilton – Sebastian Vettel ?
« Je le vois comme du 50-50, on peut étudier les deux options [pénalité ou non]. »
« Je n’aurais pas mis de pénalité. C’était un fait de course. Que cela joue en notre faveur ou non, nous ne devrions pas sur-réglementer le sport. Si c’est du 50-50, il faut laisser faire. Toute décision devrait être claire selon moi. Si c’est du 60-40, de nouveau, c’est très serré. »
« Si nous voulons tuer la course, il faut faire une simulation avant le Grand Prix et décider du résultat. Il faut arrêter ça. Nous n’avons rien à gagner dans ce genre de choses. »
« Pour moi, c’était un fait de course normal, c’était assez cool. Il a reçu la pénalité, il doit faire avec, je n’ai aucun pouvoir dessus. C’était un peu une pénalité controversée. »
Le directeur de l’équipe américaine appelle désormais la FIA à réécrire son règlement pour adopter une approche plus libérale et permissive.
« Pourrions-nous avoir une règle claire, qui dit que si c’est du 50-50, alors, aucune pénalité ne sera donnée ? Nous avons eu une situation similaire à celle-là, à Monaco, entre Kevin Magnussen et Sergio Pérez. Pérez a dit ‘où aurais-je pu aller ?’ et il a dû couper la chicane. Certains pilotes ont dit qu’il était en droit de le faire. »
« La seule chose que vous pouvez faire, c’est de vous crasher dans l’autre pilote, et est-ce que c’est vraiment bien ? Il n’y avait rien de mal dans la manœuvre. Pourquoi lui donner une pénalité ? C’était du 50-50, et Checo avait été très courageux de tenter la manœuvre. »
« Mais dans le même temps, Charles Leclerc avait poussé Nico Hulkenberg et rien ne s’était passé. Donc où est la constance ? Si c’est du 50-50, laissez juste faire ! »
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