Red Bull va gommer ses deux derniers points faibles avec sa nouvelle F1
Pour Waché, la RB19 était bonne mais pas extraordinaire !
21 Grands Prix gagnés sur 22 : la RB19 fut la meilleure voiture de l’histoire, au moins dans les statistiques.
Faire mieux cette année, sur 24 Grands Prix, a tout de la mission impossible, et pourtant, c’est celle que l’équipe de Milton Keynes s’apprête à relever avec sa RB20.
Il resterait même une bonne marge de progression encore à l’équipe, de l’aveu même de Pierre Waché, le directeur technique français.
« Nous avons fait du bon travail l’an dernier – mais pas un travail incroyable » a-t-il déclaré ainsi.
Une telle phrase peut paraître hallucinante, voire décourageante ou provocatrice pour la concurrence... et pourtant, Waché donne quelques arguments à l’appui…
« Nous avons identifié de multiples faiblesses sur notre voiture de 2022... et nous nous sommes efforcés de les résoudre avec la RB19 [de 2023]. Nous ne les avons pas toutes résolues, mais heureusement l’équipe a été capable de réduire les faiblesses que nous avions et d’être en mesure d’avoir une voiture performante sur la piste. »
Pour Waché, la RB19 n’était pas une tueuse en soi - c’est surtout les concurrents de Red Bull qui n’ont pas trouvé d’assez bonnes performances.
« La force de notre voiture est aussi la faiblesse des concurrents, parce que je ne suis pas sûr que nous nous attendions à être seuls en tête. »
« Ce que je veux dire, c’est que lorsque vous regardez le temps au tour et le comportement des monoplaces [2023] par rapport à [2022], certaines équipes ont reculé plus qu’avancé. »
« Aussi - et vous le voyez clairement avec McLaren, avec les progrès qu’ils ont faits - certains se sont perdus en chemin entre [2022 et 2023], plus que nous. »
« Nous avons fait du bon travail - je ne rejette pas ce que l’équipe a fait - mais je pense que c’est très relatif. Si certains étaient plus proches de nous, vous diriez : ’Ah, vous n’aviez pas une aussi bonne voiture’. C’est ce que je veux dire. »
Pour la RB20, Waché annonce donc la couleur : elle pourrait être encore bien plus performante que sa devancière...
« Ah oui, c’est sûr. C’est sûr ! »
« Max a mentionné à plusieurs reprises que notre capacité à passer sur les vibreurs et nos performances à basse vitesse n’étaient pas les meilleures par rapport à d’autres. C’est clairement le domaine que nous nous efforçons d’améliorer. »
Une RB19 exceptionnelle seulement grâce à Max Verstappen ?
Du reste, cette RB19 n’était-elle pas exceptionnelle surtout parce qu’elle était entre les mains d’un pilote exceptionnel, Max Verstappen ?
Dans les mains de Sergio Pérez, la Red Bull ne semblait pas aussi dominatrice...
« Le problème, c’est que la voiture a des faiblesses et c’est la façon dont vous gérez ces faiblesses qui compte. Et parfois, ce n’est pas parce que vous êtes le pire ou le meilleur [en tant que pilote], que vous y arrivez moins bien. »
« Parfois, une faiblesse, vous ne pouvez pas la gérer, et c’est ce que nous essayons de comprendre avec Sergio, pour nous assurer que nous lui donnions les outils et la voiture pour qu’il puisse y faire face. Mais vous savez, je dirais que c’est plus le travail d’un ingénieur que le sien. »
Par contraste, la capacité d’adaptation de Max Verstappen a été remarquable, et Waché s’incline donc devant le talent du Néerlandais.
« Max s’est amélioré en termes de constance et peut-être de confiance en lui. Après, nous nous sommes également améliorés en même temps que lui. Avec un pilote, l’essentiel est de se comprendre, de s’assurer que le vocabulaire soit clair entre nous et de nous comprendre pour être sûrs de pouvoir lui apporter ce qu’il veut et ce dont il a besoin pour être rapide. »
« Il s’est développé, il est plus mature, c’est certain. Il était jeune - très jeune - mais son rythme et sa capacité à être rapide et à le traduire sur la piste n’ont pas changé fondamentalement. »
« Il est certain qu’il est pour beaucoup dans notre succès, parce qu’il est le pilote le plus talentueux, de mon point de vue. Mais il est aussi capable de donner un feedback sur la voiture pour qu’il soit rapide et d’analyser très bien le comportement de la voiture et la façon de le corriger. »
« C’est ça, l’aspect technique d’un pilote – mais nous ne voulons pas qu’un pilote soit un ingénieur, nous voulons qu’il soit un pilote, qu’il soit capable de ressentir et de traduire en mots ce qu’il ressent, pour voir comment rendre la voiture plus rapide. Et Max est est clairement capable de faire cela. J’ai une très bonne opinion de lui. Après, il est différent de Sebastian [Vettel] ou d’autres pilotes très talentueux avec lesquels nous avons travaillé, mais il est très technique. »
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