Pour la première fois durant l’ère hybride, Mercedes a trouvé un client avec Ferrari

Telle est l’opinion de Ross Brawn

Par Alexandre C.

2 octobre 2019 - 12:24
Pour la première fois durant l'ère

Toto Wolff l’a publiquement reconnu après le Grand Prix de Russie, Mercedes n’avait sans doute pas le « meilleur package » à Sotchi, bien que l’équipe allemande soit repartie de Russie avec 44 points, le maximum possible.

Tel est aussi le sentiment exprimé par Ross Brawn, qui invite à dépasser une « lecture rapide » des résultats du Grand Prix, qui laisserait à penser que la Russie fut « simplement une autre victoire d’une équipe qui a totalement dominé l’ère hybride. »

« Ce Grand Prix ne fut pas une promenade pour Mercedes ; mais il fut gagné grâce au cadeau de la voiture de sécurité virtuelle, provoquée par l’abandon de Sebastian Vettel, qui avait garé sa Ferrari au virage 15. »

« Sans cette voiture de sécurité virtuelle, Mercedes n’aurait peut-être pas été en mesure d’empêcher de Ferrari de remporter une 4e victoire d’affilée. »

Comme l’a fait Pirelli après l’arrivée, Ross Brawn souligne que la Q2 fut en réalité décisive dans le résultat final.

« Mercedes avait décidé de commencer la course en médiums, montrant par là qu’ils avaient pris conscience qu’il leur faudrait essayer quelque chose de différent, dans le but de renverser la situation. Car en termes de vitesse pure, en qualifications et sur un long relais, Ferrari avait le dessus. »

La hiérarchie semble s’être inversée en cette deuxième moitié de saison, entre les écuries de pointe…

« Avant la pause estivale » poursuit le manager des sports mécaniques pour Liberty Media, « il aurait été difficile de soutenir l’idée que Ferrari pourrait égaler Mercedes ; et maintenant, Mercedes doit se retrousser les manches et saisir toute opportunité que ses concurrents manqueraient. »

« Cette tactique a parfaitement fonctionné à Sotchi, et a résulté en un doublé qui semblait très improbable après les qualifications. Après cinq et années et demi de domination, Mercedes a finalement face à elle un concurrent capable de vraiment défier leur suprématie. S’y adapter n’a pas été évident, mais l’équipe de Toto Wolff a très bien réagi. »

En réalité, ce n’est pas la performance pure qui a fait la différence à Sotchi, mais bien la fiabilité.

« La réponse, pour expliquer cette défaite de Ferrari, est simple : un manque de fiabilité. La défaillance du MGU-K de Sebastian Vettel fut décisive, parce qu’elle est arrivée au seul moment où Charles Leclerc était vulnérable – juste après son arrêt, mais avant ceux des deux Mercedes. »

« Après avoir perdu sa position, Charles Leclerc n’a jamais pu lutter pour la victoire – qui semblait probable, la veille, après une pole réussie de très belle manière. Cependant, il est aussi vrai que dans l’ensemble, Ferrari avait l’avantage à Sotchi. Pas suffisamment pour que Charles Leclerc soit en mesure de dépasser Valtteri Bottas cependant, notamment parce que Bottas a fait un excellent travail pour empêcher Charles Leclerc de réussir tout dépassement tardif. »

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