Pesée manquée, départ volé : des pénalités moins lourdes l’an prochain ?

La FIA veut plus de flexibilité

Par Alexandre C.

11 novembre 2019 - 13:32
Pesée manquée, départ volé : des (...)

La FIA pourrait bien réviser son système de pénalités à partir de l’an prochain, sur deux sujets précis qui n’ont pas manqué de susciter des interrogations cette année.

La Fédération pourrait d’abord se montrer plus clémente sur les pénalités à l’endroit de pilotes ayant raté l’appel obligatoire aux pesées, y compris en essais libres. Cette saison, Pierre Gasly et Sergio Pérez (mais aussi Carlos Sainz à Monaco en 2015, ou Kevin Magnussen à Bahreïn en 2016) ont manqué de voir un panneau lumineux les enjoignant de se rendre à la pesée ; si les mécaniciens n’ont pas travaillé sur la voiture, en la poussant dans les stands et en la ramenant « sans délai » à la pesée, une simple réprimande est aujourd’hui infligée selon l’article 29 du Code Sportif de la FIA.

Mais si les mécaniciens ont travaillé sur la voiture, les conséquences, dans ce cas, sont très lourdes : le pilote fautif doit démarrer le Grand Prix, le dimanche, de la ligne droite des stands, puisque la conformité réglementaire de sa F1 n’a pu être vérifiée comme il se doit. La moindre intervention doit être punie dans cas : ainsi, si l’on revient à l’incident de Sergio Pérez, les mécaniciens n’avaient fait que changer les pneus de la Racing Point, puis avaient remis les pneus originaux ; mais les commissaires, tenus par le règlement, avaient considéré ceci comme une intervention sur la monoplace. Dans leur décision, les commissaires avaient d’ailleurs estimé que le règlement ne leur laissait pas le choix, sous-entendant que cette règle pourrait être utilement assouplie…

La FIA, justement, pourrait revoir ce système en lui donnant plus de flexibilité : un projet de réforme pourrait permettre aux commissaires d’utiliser des pénalités moins graves. Une décision qui irait dans le sens du pragmatisme… même s’il faudra éviter tout abus sur la question.

A noter que dans le cas où les essais libres servent à établir la grille de départ (si les qualifications ne peuvent se tenir pour des raisons météorologiques, comme ce fut envisagé un temps à Suzuka), cette clémence ne sera plus de vigueur, pour des raisons logiques.

Les pénalités pourraient également être plus clémentes sur un autre point : les départs volés (jump start). Cette saison, Kimi Räikkönen a été pénalisé lourdement (drive-through) pour avoir fait bouger son Alfa Romeo avant l’extinction des feux rouges en Russie… alors même que le Finlandais avait finalement perdu beaucoup de places au départ, car il avait dû stopper puis faire redémarrer sa monoplace.

En l’état actuel du règlement, les commissaires ne peuvent infliger que deux sortes de pénalités pour un départ volé : un drive-through ou un stop-and-go de 10 secondes. L’an prochain, une pénalité clémente de cinq secondes leur devrait être aussi proposée.

Un changement mineur interviendra aussi au sujet de la règle selon laquelle les pilotes qualifiés en Q3 doivent partir, en course, avec leurs pneus utilisés en Q2 : cette règle s’appliquait même à des pilotes ayant atteint la Q3 mais devant partir des stands – une double peine bien lourde ; ce ne sera plus le cas l’an prochain : les pilotes partant des stands pourront choisir librement leurs pneus.

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