Norris décrit son problème en qualifs : ’Je ne peux pas piloter à 100 %’
Le Britannique y arrivait mieux avec les F1 de 2021
Lando Norris ne parvient plus à se sentir autant en confiance qu’il ne l’était par le passé. Le pilote McLaren F1 révèle qu’après une année 2022 difficile, et avec des monoplaces qui lui donnent moins d’aisance, il ne parvient pas à trouver la limite lors des tours rapides en qualifications.
"En qualifications, j’ai toujours voulu pousser un peu plus dans certaines zones et j’ai toujours voulu attaquer. Et je dois faire tout le contraire. C’est difficile de s’y retrouver parce que je veux aller chercher un autre niveau en qualification, et on ne peut pas le faire avec ces pneus et avec notre voiture" a déclaré Norris.
"Il faut presque la conduire dans le sens inverse. Il y a donc quelque chose, presque du fait d’être habitué aux voitures il y a quelques années, qui me punit en quelque sorte maintenant et qui fait que je ne m’adapte pas assez vite. Mais c’est quelque chose qui dépend de moi."
"C’est à moi de m’adapter et de faire un meilleur travail, mais aussi à cause de la nature de notre voiture, de la façon dont vous devez la conduire, elle continue d’être une voiture assez délicate à piloter. Réaliser un tour de qualification parfait à chaque fois n’est pas une chose facile. Mais c’est quelque chose sur lequel nous travaillons."
Le Britannique reconnait qu’il peine à s’habituer aux nouvelles Formule 1, notamment dans les courbes lentes, alors qu’il excellait sur un tour avec les anciennes monoplaces : "Si vous me demandez maintenant comment conduire un virage à basse vitesse, je n’en ai aucune idée."
"Je n’en ai aucune idée. Un jour, c’est comme ceci, le lendemain, c’est comme cela. J’ai du mal à trouver la confiance nécessaire pour savoir exactement comment m’améliorer dans tous les cas. Quand le déclic se produit, je peux faire une bonne qualification."
"Mais oui, j’ai perdu un peu de ce feeling au cours des deux dernières années, celui d’être en qualifications, d’attaquer et de faire les tours que je veux faire. C’est difficile de ne pas pousser et de ne pas attaquer quand on est compétitif et qu’on veut faire un meilleur tour."
Des conditions qui "changent la capacité à attaquer"
Norris confirme qu’il est incapable d’atteindre sa limite sur un tour rapide, car il commet des erreurs, ou se sent obligé de légèrement se trouver en dessous de la limite. Il se dit notamment sensible aux conditions, plus qu’il ne l’était par le passé, mais a retrouvé un peu de confiance à Melbourne.
"C’est comme si je ne pouvais pas piloter à 100%. Le 100% fonctionne un tour sur 10. Donc, quand vous voulez aller en Q3 et faire votre meilleur tour, il se peut que vous deviez rouler à 98% tout d’un coup."
"C’est une chose compliquée, et il est difficile d’être à la limite. En fonction d’un vent de quelques kilomètres par heure, ou de pneus un peu plus chauds ou un peu plus froids, cela change votre capacité à attaquer dans chaque virage."
"Il faut donc penser à tout cela. ’Le vent a changé un peu, ce qui signifie que je dois freiner un mètre plus tôt’, et vous devez faire ceci. Et ce n’est pas facile de maîtriser cela tout le temps."
"C’est une chose sur laquelle je travaille, une chose que j’ai un peu améliorée au cours des deux dernières semaines. Le week-end dernier,a été un peu plus une indication, la première indication de ce que nous pouvons faire quand le déclic se produit."
"Il était facile de trouver la limite" avec les F1 2021
Norris explique pourquoi le simulateur n’est d’aucune aide pour retrouver un semblant de sérénité au volant : "C’est difficile, car ce n’est pas toujours la meilleure corrélation. Il y a certaines techniques et capacités pour essayer de piloter de manière détendue."
"C’est le genre de choses que l’on peut faire sur le simulateur. Mais recréer cette émotion exacte lorsque vous êtes dans la voiture et que vous faites un tour de qualification, ce n’est pas facile à reproduire sur un simulateur."
Seule la pratique aidera le pilote McLaren à se sortir de ce problème : "C’est un peu une question d’essais et d’erreurs, d’essayer de faire en sorte que cela devienne une normalité. Le fait est que lorsque je conduis, je conduis tellement inconsciemment que moins je pense à conduire, mieux je conduis."
"Si je me contente de sortir et que je regarde les tribunes, c’est normalement à ce moment-là que je fais du meilleur travail. Mais je me contente naturellement de sortir et de pousser. Alors, quand vous devez essayer de changer votre subconscient et essayer de vous détendre, ce n’est pas facile à changer."
"C’est quelque chose qui se développe au fil des ans. Et il n’est pas facile de revenir en arrière. Je me suis éloigné de cette idée au cours de l’année écoulée : avec la réglementation plus ancienne, il était plus facile de conduire et de trouver la limite."
"Chaque jour est un nouveau jour, il y a toujours de nouveaux défis et de nouveaux problèmes. Mais cela fait partie de la vie, c’est la même chose pour tout le monde. Je pense simplement que notre voiture a parfois été difficile à piloter. Mais mon travail en tant que pilote est de faire de mon mieux pour m’adapter à la situation."
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