McLaren connaît son point faible : les virages à basse vitesse

Budapest s’annonce difficile pour la MCL34

Par Alexandre C.

19 juillet 2019 - 17:18
McLaren connaît son point faible : (...)

Comme l’a souligné Ross Brawn après la course de Silverstone, McLaren est clairement la 4e force du plateau aujourd’hui, même si Renault a refait quelque peu surface en Angleterre... ce qui inquiète encore Carlos Sainz.

L’écart avec les écuries de pointe demeure cependant préoccupant pour Woking. La MCL34 est encore loin d’être parfaite par rapport à la concurrence.

La bonne nouvelle est que l’équipe sait où elle doit, en priorité, progresser : les virages à basse vitesse, comme le soulignait aussi l’Espagnol.

« Nous savons que c’est l’un des points faibles que nous avons » a confirmé Andreas Seidl, le directeur de l’écurie McLaren en F1, après Silverstone.

« C’est quelque chose que nous corrigeons sans cesse, avec les évolutions que nous amenons, et nous en avions aussi amené à Silverstone. Bien sûr, c’est la priorité absolue – en plus de l’augmentation générale des performances dans tous les domaines. »

Une F1 est cependant une machine très complexe : si McLaren gagne du temps en virage à basse vitesse, ne risque-t-elle pas d’en perdre en virages à haute vitesse ?

« Tout finit par s’emboîter, et bien sûr, l’objectif est de trouver plus de performance au global » poursuit Seidl.

« Chaque week-end de course vous fait progresser dans la compréhension de votre voiture, de vos points faibles, et cela vous donne des indices pour la marche à suivre sur votre développement à l’usine, afin de régler ces faiblesses. Et dans le même temps, vous menez des développements pour faire progresser la performance générale. L’écart est toujours immense par rapport à l’avant de la grille. Ce n’est pas que dans un seul domaine qu’il nous faut progresser. »

« Nous ne sommes pas inquiets à ce sujet, c’est un sujet à régler parmi beaucoup d’autres avec la voiture que nous avons, ou au sein de l’équipe. L’important, c’est de continuer à en apprendre plus sur la voiture actuelle, et il est aussi important d’avoir un retour d’expérience clair de nos pilotes. Nous allons essayer de régler ces problèmes et d’amener des évolutions dans les prochaines courses pour ce faire. Nous faisons continuellement des progrès sur le plan de la performance, du rythme de la voiture. Mais les concurrents autour de nous en font aussi. Rien ne m’inquiète, c’est la nature de la compétition. »

Au-delà de la performance aérodynamique, McLaren doit aussi progresser sur le plan opérationnel, poursuit Seidl. La stratégie de Lando Norris a été ainsi déficiente à Silverstone.

« Il lui manqué cinq tours » pour que sa stratégie à deux arrêts fonctionne, note l’ancien de Porsche. Finalement, les pneus plus frais chaussés en fin d’épreuve n’ont pas permis au rookie de remonter dans les points : cinq tours de plus, et les gommes des concurrents auraient été plus usées…

Lando Norris s’est publiquement plaint, durant la course, des erreurs commises par McLaren à son encontre. Aujourd’hui, Seidl tient donc à se justifier.

« Avec les données que nous avions concernant les pneus, nous pensions qu’il y avait un risque très élevé de rouler sur le même train jusqu’à la fin de la course. Nous avons voulu passer de nouveaux durs, des neufs, pour essayer de regagner du terrain vers la fin de la course. Mais il semble qu’il nous a manqué cinq tours. »

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