Mauvais pneus chaussés : la FIA précise les règles suite à l’incident Russell

Vers plus de clémence

Par Alexandre C.

18 décembre 2020 - 08:27
Mauvais pneus chaussés : la FIA (…)

L’affaire est passée inaperçue au dernier Grand Prix de Sakhir, au vu de son dénouement, mais elle aurait pu coûter une victoire à George Russell, qui découvrait la Mercedes de Lewis Hamilton.

En effet, avant sa crevaison lente qui avait avorté sa remontée formidable sur Sergio Pérez, George Russell était sous enquête de la FIA : suite à la confusion aux stands Mercedes, deux pneus médiums, qui appartenaient originellement à Valtteri Bottas, avaient été fixés à l’avant de sa Mercedes.

Or il est interdit de monter sur la F1 d’un pilote A des pneus appartenant à un pilote B : c’est pourquoi Mercedes avait rappelé aux stands George Russell le tour suivant son arrêt, pour chausser les bons pneus, ajoutant de la confusion à la confusion.

Les commissaires avaient logiquement diligenté une enquête, puisque George Russell avait, durant un tour, roulé avec des pneus ne devant pas lui appartenir.

Mais au lieu de la disqualification escomptée, Mercedes avait « seulement » écopé d’une amende de 20 000 euros.

Les commissaires avaient en effet tenu compte de « circonstances atténuantes ». Parmi ces circonstances : la panne du système radio de Mercedes, qui avait placé en « non-prioritaire » un message pourtant essentiel de Ron Meadows, le chef de l’opérationnel ; et puis – autre circonstance atténuante – Mercedes avait rappelé très vite George Russell aux stands une fois l’erreur décelée.

La disqualification de George Russell était tout de même envisagée par la plupart des observateurs. Cependant, une clarification publiée dans le compte-rendu du dernier Conseil mondial du sport automobile a apporté quelques éclairages à ce sujet – l’utilisation des pneus d’autrui.

La FIA a d’ailleurs, comme souvent, profité d’un évènement particulier pour amender une règle générale… qu’on voit très bien adaptée au cas George Russell.

Le règlement mis à jour se lit comme suit : « Tout pilote qui utilise un jeu de pneus de spécifications différentes ou des pneus qui ne lui ont pas été attribués pendant la course ne peut franchir la ligne d’arrivée sur la piste plus de deux fois avant de rentrer au stand et de les changer pour un jeu de pneus de même spécification. »

Rappelons que George Russell n’a franchi pas plus de deux fois la ligne d’arrivée avec les mauvais pneus : autrement dit, la jurisprudence Mercedes (rappeler tout de suite un pilote une fois l’erreur prise en compte) fait office de loi.

Le nouveau règlement précise aussi que tout pilote ne changeant pas les pneus, pour ses bons pneus, dans l’espace de trois tours, recevrait une pénalité de dix secondes – soit bien moins qu’une disqualification.

Le règlement actualisé du Code sportif mondial réduit également la durée maximale des courses, y compris sous drapeaux rouges, de quatre heures à trois heures… et augmente le nombre de courses autorisées dans le championnat à 23 afin de refléter le calendrier approuvé pour l’année prochaine.

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