Le ‘let them race’ satisfait les pilotes jusqu’à présent
Même si Daniel Ricciardo ne veut pas voir trop de manœuvres ‘sales’
Depuis le Grand Prix du Canada et la polémique qui avait suivi la pénalité de cinq secondes infligée à Sebastian Vettel, la philosophie de la F1 est devenue celle du ‘let them race’. En clair, les pilotes ont le droit de se battre plus durement en piste – comme ils l’avaient demandé depuis plusieurs années.
Lewis Hamilton, lors du Grand Prix d’Italie, s’est cependant interrogé sur la « constance » des commissaires à appliquer cette philosophie.
Ce jeudi, en conférence de presse à Singapour, Lando Norris a pourtant tenu à apporter son soutien aux décisions prises par la FIA.
« Je pense qu’ils ont bien géré la situation. Pour être honnête, je n’ai pas vu toutes les images de ce qui est arrivé entre Lewis et Charles à Monza, mais je pense que c’était bon. Dans d’autres catégories il y a bien plus de batailles que ce que nous avons vu en F1 ces quelques dernières années. Cette année, c’est peut-être un peu mieux. »
« Mais quand nous avons une chance de courir, je pense que c’est mieux, tout le monde le dit, de nous laisser courir. Nous pouvons avoir quelques batailles et, même si un petit contact peut arriver parfois, je ne pense pas que ce serait la fin du monde. Bien sûr, il faut étudier tout incident, s’il y a une faute flagrante, ou si quelqu’un commet une faute intentionnellement, alors, ce n’est pas juste. Mais les chances de connaître de bonnes batailles, amusantes, oui, cela fait partie de la F1, donc de mon côté, c’est bien. »
Daniel Ricciardo se dit en accord avec son homologue de McLaren sur ce sujet.
« Oui, il y a quelques touchettes, des manœuvres un peu sales… mais tout le monde a vu les ralentis de Monza. C’était certainement serré, un peu à la limite au niveau de l’espace laissé à chaque voiture… Mais je pense que Lando a bien cerné le sujet. »
« Si nous conserverons un certain degré de respect, c’est bon. Mais si vous répétez trop souvent des manœuvres un peu sales, soit l’autre pilote vous en fait payer le prix, soit les commissaires devraient intervenir, je pense. »
« Pour le moment, je pense qu’ils contrôlent bien la situation. Bien sûr parfois, en pleine course, vos émotions peuvent prendre le dessus, donc peut-être que votre jugement initial est plus dur que ce que vous penserez après la course. Oui, à moins d’être dans la voiture, d’être à notre place, c’est vraiment difficile de tout juger à la perfection, tout le temps. Donc nous devons un peu sympathiser avec les commissaires. Ce n’est pas facile de l’extérieur. »
Lewis Hamilton, qui a dû lui aussi revoir les images de Monza, répétera-t-il ses commentaires sur l’inconstance de la FIA ?
« Je n’ai pas vraiment de choses à ajouter » s’est-il contenté de dire en conférence de presse. « Je passe à autre chose, on ne peut rien faire au sujet du passé. Les courses un peu viriles, ça me va. »
Robert Kubica, qui a conclu la discussion, a tout de même rappelé, sans doute au grand plaisir de Lewis Hamilton, que « la constance était ce qui était le plus important » à ce sujet.
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