Lâcher l’équipe de F1 pour restructurer la marque Alpine ? Abiteboul parle de son avenir

Plus d’informations à la fin de l’année ?

Par Alexandre C.

26 septembre 2020 - 10:26
Lâcher l'équipe de F1 pour (...)

Cyril Abiteboul a été officiellement chargé, par Luca de Meo, de coordonner la relance de la marque Alpine, notamment à travers le projet de l’équipe F1 (Renault sera renommée Alpine F1.) Cela veut-il dire que Cyril Abiteboul devra prendre du recul dans la gestion de l’équipe de F1 pour se concentrer sur Alpine, et qu’il laissera son poste par exemple à Marcin Budkowski ?

Interrogé en conférence de presse à Sotchi, Cyril Abiteboul n’a pas fait de commentaire particulier… mais a donné une échéance avant d’en savoir plus sur son avenir, la fin de l’année.

« La situation exacte est que le PDG Luca de Meo m’a demandé de prendre comme mission supplémentaire la structuration d’Alpine en tant qu’entreprise automobile, en tant que marque - mais pas seulement la marque, aussi pour savoir quelle est la stratégie de produit, quel est le modèle commercial dans le contexte du changement massif d’organisation du groupe Renault, compte tenu de la situation globale. C’est une mission que j’ai commencée, que j’aurai en main dans quelques semaines et une partie du résultat de cette mission verra évidemment quelques propositions en termes de structuration et d’organisation que je ne veux absolument pas commenter ici et maintenant. »

« Ce que je peux vous dire, c’est que je reste dans le contexte de cette mission jusqu’à la fin de cette année, en étant pleinement engagé dans mon rôle de chef d’équipe. »

Pour avoir plus de poids marketing, Renault pourrait aussi faire le choix de lancer une seconde équipe en F1, comme Red Bull avec AlphaTauri. Mais récemment, la F1 a augmenté le ticket d’entrée dans le sport à 200 millions de dollars. De quoi tuer de l’œuf ce projet pour Cyril Abiteboul ?

« Le fonds anti-dilution, au sens large, c’est quelque chose que je crois important pour le sport. C’est un mécanisme qui a été introduit dans les Accords Concorde et qui consiste à mettre une valeur minimale sur chaque entrée d’équipe en F1, je suppose que c’est un effet collatéral et que cela va clairement rendre l’accès à la Formule 1 un peu plus difficile pour toute équipe, ce qui me semble juste. C’est comme la Premier League du sport automobile, c’est comme la NBA. Il faut qu’il y ait ce type de système de franchise, avec un plafond budgétaire et ce mécanisme que nous sommes en train de mettre en place. J’ai été concerné dans trois transactions financières impliquant des équipes de Formule 1 et à chaque fois, ce n’est pas un secret, la valeur de l’équipe était la valeur de la dette, et ce n’est pas normal quand vous parlez d’un sport qui est parmi les trois premières propriétés sportives du monde. »

« Il est donc clair que c’est un ingrédient important, mais j’admets que cela va probablement limiter notre capacité à trouver une équipe partenaire, mais franchement, nous ne sommes pas en train de chercher activement. Nous pensons que c’est une bonne chose maintenant que nous ayons un plan à long terme et un engagement à long terme dans le sport, nous sommes ouverts aux opportunités. Mais ce n’est pas comme si nous recherchions activement des opportunités, simplement parce que nous avons été impliqués dans de nombreux accords avec des clients… et ce n’est pas encore aussi clair que cela vous apporte quelque chose dont vous avez vraiment besoin pour atteindre vos objectifs sportifs. »

La F1 a aussi proposé aux écuries de pointe un délai de grâce avant de devoir, impérativement, respecter les budgets plafonnés, de l’ordre de six millions de dollars. Renault en aura-t-elle besoin ?

« Sur les six millions, c’est encore plus technique. Ce que je peux facilement dire, c’est que nous n’allons pas avoir besoin de ces six millions sur la simple base que nous fonctionnons en dessous du plafond budgétaire. Nous n’avons pas de personnel en excès. »

Enfin, sur l’affaire Racing Point, la FIA aurait récemment écrit aux équipes pour définir en détail la notion de " propriété intellectuelle ". Renault est-elle satisfaite de cette réponse ?

« Jusqu’à un certain point, ces communications avec la FIA sont confidentielles, mais nous pensons qu’à un moment donné, elles deviendront publiques, car nous pensons qu’il est très important pour toute équipe de s’assurer qu’elle respecte la position de la FIA sur ces questions, après le précédent et la controverse de cette année. Nous avons reçu une réponse de Nikolas Tombazis. Il est en train de transformer cela en quelque chose de plus formel qui pourra ensuite être rendu public. »

Alpine F1 Team - Renault

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