‘L’IA ne remplacera jamais l’humain’ en F1 selon Zak Brown
Elle n’en demeure pas moins indispensable en F1

L’intelligence artificielle a pris une toute nouvelle importance et résonance en F1.
La révolution de l’IA a donc aussi révolutionné chaque week-end de Grand Prix des écuries, dont bien sûr McLaren.
Zak Brown, le PDG de McLaren Racing, en a dit justement sur l’intégration concrète de l’IA dans le quotidien de son équipe. Qu’est-ce que cela change concrètement ? Pourra-t-elle un jour durablement remplacer des ingénieurs ?
« Nous avons une équipe dédiée aux technologies émergentes. Nous utilisons déjà l’IA. Je pense qu’elle ne remplacera jamais l’humain, car il existe quelque chose que j’appelle l’instinct de pilote – cette capacité à comprendre l’environnement dans son ensemble. L’IA peut vous fournir plus rapidement des données, des informations, pour prendre des décisions plus éclairées et moins encombrées. »
« Mais je ne pense pas qu’un jour l’IA dira quand il faut s’arrêter aux stands. En revanche, elle pourra vous dire ce qui s’est historiquement produit, et vous permettre une décision plus rapide. »
« On l’utilise en marketing, pour les pneus... c’est une culture qui accueille la technologie. Moi, je suis plutôt de ceux qui s’attachent à ce qu’ils connaissent, mais dans une équipe F1, il faut des gens qui aiment expérimenter. »
L’IA aide aussi à analyser les innombrables données récoltées à chaque week-end de course. Zak Brown donne des chiffres qui donnent le tournis…
« C’est le sport le plus techniquement avancé au monde. On récupère 1,5 téraoctet de données par week-end. On réalise 50 millions de simulations. »
« Il y a 75 000 pièces sur une F1, et on en change environ 80 % au cours de l’année. On vit dans un monde de prototypes. »
« Avec nos partenaires. Google, Dell, Cisco… tous des leaders. On travaille main dans la main. Avant, c’était juste un autocollant sur la voiture. Aujourd’hui, c’est de la co-innovation, du storytelling, de l’usage réel pour aller plus vite. »
L’IA pourrait-elle aussi booster la créativité des ingénieurs, notamment pour les aider à interpréter les limites ou failles du règlement ?
« Vous avez des règles très sophistiquées sur les spécifications des voitures. Les ingénieurs raisonnent ainsi : à moins que le règlement n’interdise quelque chose, c’est que c’est autorisé. C’est là que naît la créativité. D’un point de vue business, nous avons beaucoup moins de règles que dans d’autres sports. Techniquement, c’est ultra réglementé, mais côté entreprise, presque aucune règle. »
Aujourd’hui, Zak Brown se dit-il satisfait de la performance technologique atteinte par son équipe ?
« Nous sommes à la pointe dans tous les domaines. Mille personnes pour deux voitures. Les gens n’en reviennent pas du nombre. Tout est sur mesure. Et le week-end de course se gère à la fois sur le circuit et ici, dans le centre de contrôle. Comme à la NASA : il y a ceux dans la fusée, et ceux au sol. »

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