Kvyat était prêt à arrêter la F1 avant un test décisif pour Ferrari

Il a alors compris qu’il ferait tout pour redevenir titulaire

Par Alexandre C.

8 mai 2020 - 11:26
Kvyat était prêt à arrêter la F1 (...)

Chez Toro Rosso en 2014, chez Red Bull en 2015, sur le podium en Chine : la progression de Daniil Kvyat chez Red Bull semblait très prometteuse… avant que tout ne s’effondre en 2016. Le Russe fut en effet débarqué de Red Bull dès l’Espagne, pour laisser place à Max Verstappen. Rétrogradé chez Toro Rosso, il subit un deuxième coup du sort en perdant son baquet Toro Rosso à l afin 2017.

Daniil Kvyat réussit à trouver refuge chez Ferrari, en tant que pilote dédié au simulateur. Ce passage lui a beaucoup appris, lui a beaucoup servi ainsi.

« J’ai senti que j’avais besoin de faire une pause après des moments pas si faciles » confie-t-il. « C’était très agréable, d’une certaine manière, de passer du temps à la maison, de s’entraîner pour se vider l’esprit et parfois ne rien faire. »

« J’avais encore un travail que j’appréciais d’une certaine manière en tant que pilote de développement pour Ferrari, et j’aime beaucoup les équipes italiennes. L’histoire de Ferrari est très riche. »

« Ce n’était pas le travail que je voulais, mais j’avais le sentiment de performer comme l’équipe attendait, j’aidais à développer la voiture. Ils avaient le sentiment que je faisais de mon mieux pour eux et c’était très satisfaisant de faire ce travail d’une certaine manière »

Comme l’actuel pilote AlphaTauri l’a raconté au podcast "Beyond the Grid", un test à Fiorano, avec la Ferrari de 2018, lui a sans doute permis de maintenir en vie sa motivation de devenir pilote de F1.

« Je me souviens que j’étais très nerveux au petit déjeuner avant le test. »

« Je me suis dit : "Ok, essaye de ne pas faire de tête à queue lors du tour de sortie", parce que je n’avais pas conduit de voiture depuis un certain temps et j’étais un peu inquiet. Mais heureusement, je suis allé sur la piste et j’ai commencé à freiner de plus en plus tard et c’était bien. »

« Et c’était très émouvant pour moi, parce que, tout d’abord, c’est une Ferrari et Fiorano - la voiture actuelle (2018) - et c’était vraiment cool. Et je n’avais rien piloté depuis six mois ou quelque chose comme ça. J’ai tellement apprécié ce jour-là, que j’ai compris que je voulais à tout prix revenir en Formule 1 : "C’est ce que je veux faire, ce que je fais de mieux". »

« Et ce test a été très solide en plus, très régulier et avec de bons temps au tour, et tout le monde était assez content. »

Daniil Kvyat s’est accroché à la F1, mais n’aurait-il pas pu aller ailleurs, comme en Formule E ?

« J’ai senti que j’avais laissé beaucoup de choses inachevées en F1. Il y a eu des discussions dans différentes formules mais j’ai toujours voulu revenir en Formule 1. J’envisageais d’arrêter complètement si je n’obtenais pas de nouveau un contrat en Formule 1. »

Le travail dans le simulateur Ferrari a en outre permis à Daniil Kvyat de côtoyer deux champions du monde, Sebastian Vettel et Kimi Räikkönen, avec qui il a beaucoup appris. Le Russe en a même profité pour donner des conseils un jour à l’Allemand, au Grand Prix du Canada 2018 !

« C’était aussi formidable de les voir travailler - deux champions du monde - des gars très expérimentés. »

« Avec Sebastian, une fois, je pense au Canada 2018, mon travail consistait à regarder les vidéos onboard et à essayer, vous savez, d’identifier ce qui était différent entre les pilotes. »

« Et j’ai dit à Seb : "Regarde, tu peux prendre davantage le vibreur à la chicane", il a accepté et il a essayé le lendemain, et c’était mieux.... »

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