Imola, Miami, Montréal : pour Vettel, le dérèglement climatique menace des GP de F1
Les activistes ne sont pas le vrai danger
Un Grand Prix de F1 a été annulé cette année non pour des raisons liées à la pandémie de Covid (ce fut encore le cas de la Chine), mais pour cause de catastrophes naturelles : on pense bien sûr au Grand Prix à Imola, annulé après les terribles inondations en Émilie-Romagne.
Avec le réchauffement climatique, la F1 devra-t-elle se préparer à d’autres annulations en cascade ?
C’est bien ce que pense Sebastian Vettel. On se souvient qu’à Miami, le pilote Aston Martin F1 l’an dernier avait, sur un T-Shirt, brandi la menace d’un Grand Prix « aquatique » en raison de la montée des eaux en Floride.
Le risque climatique pourrait à terme multiplier les annulations des Grands Prix en F1. C’est le message qu’a répété Sebastian Vettel au festival de Goodwood.
« Imola a été annulé. Un événement [à Goodwood] a été annulé. »
« Il existe un lien direct entre les phénomènes météorologiques extrêmes et l’évolution du monde, le réchauffement de la planète. »
« Pour peu que l’on ne détourne pas complètement le regard, on s’aperçoit que la crise climatique a déjà un impact sur de nombreuses personnes aujourd’hui, dans de nombreux endroits du monde. »
« La région d’Imola a connu une sécheresse massive puis, tout à coup, des pluies apparemment incessantes qui n’ont pas pu pénétrer dans le sol, se sont évidemment accumulées dans un endroit comme Imola, provoquant des inondations massives. »
Outre Imola, Sebastian Vettel cite d’autres Grands Prix menacés : Miami et Montréal en premier lieu.
« La course de F1 à Miami a été menacée parce que deux ou trois semaines auparavant, le circuit a été inondé et la piste était sous l’eau, de sorte que la course aurait pu être annulée si elle avait eu lieu trois semaines plus tard. »
« Avec les incendies de forêt au Canada et les vents différents qui durent plus longtemps, la course de F1 de Montréal [cette année] aurait pu aussi être retirée du calendrier, c’est donc une menace réelle. »
Visant à alerter l’opinion sur le réchauffement climatique, Sebastian Vettel soutiendrait-il aussi les activistes qui chercheraient à se coller la main avec de la glu en plein Grand Prix de F1 – ce fut une menace réelle mais finalement écartée à Silverstone ?
« Ce n’est pas tant ça la menace - que des gens se collent sur la piste un jour de course ou peut-être à Goodwood. »
Des Grands Prix annulés par les gouvernements ?
Alors quelle est la menace ? La voici selon Sebastian Vettel : à terme, dans ces pays ou ailleurs, la multiplication des aléas climatiques risque aussi de contraindre des gouvernements à prendre des mesures drastiques : la F1 serait en première ligne pour Sebastian Vettel.
« Il se peut que l’année prochaine, aucune course ne soit menacée, mais ce n’est pas comme ça que ça marche. Il faut reconnaître que le monde change et que cela a un impact sur nos vies. »
« La menace, c’est qu’à un moment donné, les gouvernements cherchent des choses qu’ils peuvent supprimer et interdire. Et peut-être que le sport automobile est menacé - et pourrait être l’un d’entre eux. »
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