Horner : ’Il n’y a jamais de différence’ entre les F1 de Red Bull

Christian Horner est heureux d’avoir pu voir de nouveau un de ses pilotes dominer la F1 cette année. Le directeur de Red Bull rappelle que son équipe l’avait déjà fait au début des années 2010, et il note à quel point il est difficile d’être équipier avec des pilotes comme Max Verstappen.

"Nous alignons toujours les voitures les plus compétitives possibles, il n’y a jamais de différence entre les deux voitures" a déclaré Horner à quelques heures de la remise des trophées de champions du monde au gala de la FIA.

"Nous avons connu une époque avec Sebastian [Vettel] où il était incroyablement dominant et où il était difficile d’être son coéquipier. Maintenant, avec Max, c’est exactement la même chose."

"Il est tout simplement implacable dans son rythme, dans sa façon d’opérer, et je pense que c’est l’un des points positifs de Checo [Pérez] : il a la force de caractère nécessaire pour faire face à cela. Nous avons vu d’autres personnes brisées par ce genre de situation dans le passé. Ce n’est pas facile d’être son coéquipier."

En revanche, le Britannique dément que l’équipe ait eu envie d’engager un rookie aux côtés de Verstappen : "Les attentes à l’égard des pilotes Red Bull sont si élevées qu’il serait très injuste de faire entrer un junior directement chez Red Bull Racing. C’est le luxe d’avoir AlphaTauri. Elle a fourni Max, elle a fourni Seb, Daniel Ricciardo, tant de nos pilotes au fil des ans sont sortis de voitures AlphaTauri."

Le "talon d’Achille" que doit corriger Pérez

En revanche, il explique ce que Sergio Pérez veut réussir à faire pour 2024 : "Sa plus grande résolution serait d’améliorer ses qualifications. C’est son talon d’Achille à certains moments de l’année et, s’il y parvient, son rythme de course est toujours très bon, il court très bien. Nous avons besoin qu’il se qualifie plus près de l’avant, plus près de Max et qu’il mette plus de pression."

"Nous ne pouvons pas nous permettre qu’il manque à certains moments du championnat et qu’il n’ait pas cette régularité. Il a terminé deuxième cette année, troisième l’année dernière et quatrième l’année précédente, il est donc sur la bonne voie."

Si Pérez venait à quitter Red Bull fin 2024, Daniel Ricciardo pourrait être un candidat sérieux. Horner salue le retour en forme de l’Australien depuis son retour chez Red Bull : "Quand il est arrivé chez nous, on pouvait voir qu’il en avait fini avec la Formule 1 et qu’il ne l’appréciait plus."

"Il n’a pas eu la chance de se casser la main à Zandvoort. Mais je pense qu’il a très bien piloté cette année et, plus important encore, il a donné une direction technique à l’équipe avec l’expérience qu’il avait. Je pense que cela a vraiment profité à l’équipe AlphaTauri."

La RB19 est "un morceau d’histoire"

Horner a aussi un mot pour la RB19, la monoplace de Red Bull qui a remporté 21 succès cette année : "C’est un morceau d’histoire maintenant. Ce qu’elle a accompli est tout à fait remarquable et, bien sûr, beaucoup de choses ont été reprises de la RB18."

"C’est incroyable de penser à ce que nous avons accompli en tant qu’équipe avec cette voiture qui a battu tous les records, de la saison 1988 de McLaren à 95,5 % de victoires cette année, c’est tout simplement phénoménal, et Max a été à un niveau différent cette année aussi."

Mais Horner assure qu’avoir beaucoup de succès n’empêche pas Red Bull de rester motivée : "Tout le monde est très motivé par le succès et, bien sûr, nous avons encore souffert à Singapour cette année, et perdre la course est un grand rappel, un rappel d’humilité."

"Ce n’est pas si facile et que nous avons des concurrents énormes qui veulent nous battre et nous voir échouer. C’est cette motivation qui nous charge et nous pousse, et ce sentiment de victoire devient une dépendance, et personne ne veut perdre ce sentiment de victoire."