Hamilton est frustré de s’être arrêté, Wolff soutient Mercedes F1
Il "ne serait pas allé au bout" avec ses premiers pneus
Lewis Hamilton ne décolérait pas après l’arrivée, alors qu’il juge toujours que son équipe a pris la décision de le faire rentrer aux stands à six tours du drapeau à damier pour chausser des pneus intermédiaires neufs.
Le pilote Mercedes F1 a été victime de graining lorsqu’il s’est rapproché de Charles Leclerc et n’a pas pu le passer, avant de perdre drastiquement en rythme. Il termine finalement cinquième.
La posture de Mercedes peut néanmoins largement se comprendre, car le risque de le laisser en piste aurait pu mener à une explosion d’un pneu, ou même à une chute brutale des performances.
Après s’être élancé 11e et être remonté dans le top 5, Mercedes n’a pas voulu tout perdre lors de ce Grand Prix qui marquait la pénalité pour changement de moteur du septuple champion du monde.
Esteban Ocon a terminé sans s’arrêter et Hamilton pense qu’il aurait pu le faire aussi : "Il l’a fait ? Je ne sais pas quoi dire, Ocon l’a fait donc j’aurais pu le faire aussi" déclare-t-il, sans savoir que le Français a perdu plus de 15 secondes en trois tours en fin de course.
A Sotchi, son équipe avait pris la bonne décision, et il refuse de les accabler, même s’il pense qu’il y avait mieux à faire : "Nous travaillons en tant qu’équipe et j’essaie d’aider le team à prendre les meilleures décisions possible. On avait un faible niveau d’informations sur l’évolution des conditions."
"La piste était presque sèche, et lorsque l’on met des pneus intermédiaires neufs dans ces conditions, ils surchauffent immédiatement. Malgré le peu de tours qu’il restait, je n’ai pas eu le temps d’éviter le graining. Ce n’est pas idéal."
Ce n’était pas dangereux de continuer ? Selon Hamilton, non.
"Les pneus étaient devenus slicks, donc vous ne savez pas jusqu’où ils vont aller. Donc, il y a définitivement le souci de la durée de vie du pneu. Mais je n’étais pas vraiment aussi rapide à la fin. J’avais du mal, j’avais une faible adhérence. Mais tout d’un coup, je n’avais pas un si mauvais rythme. Je perdais de la performance face aux gars derrière mais ça aurait pu tenir selon moi."
La bonne solution était une stratégie classique
Toto Wolff, le directeur de Mercedes F1, confirme que Hamilton perdait déjà en performance à sept tours de l’arrivée, quand la décision de l’arrêter a été prise. La soudaine chute de rythme chez Charles Leclerc a convaincu l’équipe de l’arrêter.
"Nous pensions pouvoir finir troisièmes sans nous arrêter ou, si une trajectoire sèche arrivait, peut-être passer les pneus tendres. Puis on a vu Leclerc s’effondrer et Lewis perdait aussi en performance, donc il était clair qu’il n’irait pas au bout."
En revanche, Wolff pense qu’il aurait été bien plus intéressant pour Mercedes de calquer la stratégie de Hamilton sur celle de ses rivaux, ce qui aurait permis selon l’Autrichien de viser le podium.
"Cela aurait été mieux que ce qu’on a fait au bout du compte. Mais c’était mesuré et dans la voiture, il ne sentait pas la perte en performance. S’il était resté en piste, il aurait terminé derrière Gasly."
"La bonne décision aurait été d’être très conservateurs et de s’arrêter quand tout le monde l’a fait, ressortir derrière Pérez et Leclerc et nous battre avec eux pour la troisième place. Mais c’est plus facile avec le recul."
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