Grosjean : J’étais dans ’une mauvaise génération’ de pilotes de F1
Le Français a toutefois peu de regrets
Romain Grosjean juge avoir fait partie d’une génération qui a eu moins de chance d’arriver au sommet de la F1, par rapport à d’autres ayant profité du départ des générations précédentes.
"Vous savez, si j’y pense, peut-être que la génération 1986/87 était la mauvaise au sein de laquelle se trouver" a expliqué le pilote Haas F1 dans le podcast de Sky animé par Natalie Pinkham.
"Paul di Resta, Nico Hülkenberg, moi-même, et même Sébastien Buemi, nous sommes tous arrivés à un moment où les meilleurs baquets étaient pris, les plus anciens ne voulaient pas encore quitter la Formule 1, et les jeunes sont arrivés après, et nous n’avons jamais eu notre chance. C’est comme ça."
Parmi les pilotes nés durant ces deux années, seuls Grosjean et Sebastian Vettel sont encore en F1. Le Français n’y sera certainement plus l’année prochaine après que Haas F1 a décidé de renouveler son duo, et il est fataliste à ce sujet.
"Il n’y a pas grand chose que l’on contrôle, et ça a été incroyable de passer dix ans en Formule 1. Je pense que j’ai réussi ce que je voulais faire. On veut évidemment être champion du monde, mais on découvre que sans les bons outils, il n’y a aucune chance."
"J’espère que ça changera à l’avenir, car cela rendrait la F1 meilleure si elle n’était pas dominée par une seule équipe, qui fait évidemment un excellent travail, mais c’est un peu triste qu’il y ait si peu de lutte à l’avant."
L’aventure Lotus, une grande déception pour Grosjean
Le pilote avoue un seul regret, celui de la manière dont l’aventure Lotus, bien engagée en 2012 et 2013, s’est effondrée en 2014 (photo) alors qu’il commençait à accumuler de l’expérience en F1 : "Le seul regret serait le fait que Lotus ait fait faillite en 2014 après une saison 2013 brillante durant laquelle nous étions sur le bon chemin."
"Je n’ai pas eu d’offre d’une équipe de pointe à cette époque, Kimi [Räikkönen, son équipier] est allé chez Ferrari et je suis resté chez Lotus, où tout s’est effondré. C’était très dur de remonter la pente, en ayant été dans une équipe proche du fond de peloton."
"J’ai ensuite relevé le défi Haas, qui était également une très bonne expérience. Mais malheureusement, les deux dernières saisons ne se sont pas passées comme nous le voulions, on n’a pas passé la deuxième après un bon début. C’est mon seul regret avec l’équipe."
"Je sais que j’aurais pu gagner quelques courses. Il n’y a pas de regret de ne pas en avoir gagné parce que je sais que j’ai fait tout ce que je pouvais quand la chance s’est présentée. Comme je l’ai dit, le seul regret est de ne pas avoir eu une voiture compétitive après 2013."
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