Ecclestone soutient Poutine et défend Piquet, la F1 s’agace
L’ancien PDG de la Formule 1 est embarrassant
Bernie Ecclestone a fait un passage remarqué dans l’émission Good Morning Britain sur la chaîne ITV. Visiblement en grande forme, le nonagénaire a donné son avis sur divers faits de société plus ou moins liés à la F1.
Et comme on peut souvent s’y attendre avec l’ancien grand argentier et ancien PDG de la Formule 1, ses commentaires ont revêtu une teneur plus que contestable. Interrogé sur l’affaire Nelson Piquet, à la suite des propos racistes du Brésilien à l’encontre de Lewis Hamilton, Ecclestone a bien évidemment pris le parti de l’accusé.
"Ce n’est pas le genre de choses que dirait Nelson en ayant une mauvaise intention" a lancé Ecclestone. "Beaucoup des choses qu’il dit peuvent nous énerver ou peuvent sembler insultantes, mais pour lui ce n’est rien, ça fait juste partie de la conversation."
Celui qui fut écarté par Liberty Media a ensuite exprimé son incompréhension quant au fait que Hamilton "n’ait pas simplement laissé couler, ou mieux que ça, répondu". En réalité, le septuple champion du monde a choisi une solution intermédiaire en s’exprimant sur le racisme qu’il subit, ce que n’a pas l’air de cautionner Ecclestone.
Poutine est "une personne de premier choix"
Sur sa lancée, Bernie Ecclestone ne s’est pas arrêté à la défense de Piquet, et a aussi tenu à réaffirmer son soutien à Vladimir Poutine, le président russe qui a lancé il y a quatre mois une invasion de l’Ukraine.
Ecclestone a mêlé divers commentaires sur Poutine, tous destinés à redorer l’image du leader russe. Ecclestone avait déjà eu des mots admiratifs envers Poutine, et il a de nouveau qualifié ce dernier de "personne de premier choix".
"Je prendrais une balle pour lui", a même lancé Bernie, avant de tenter une justification bancale sur la guerre qu’a lancée Poutine en Ukraine : "C’est une chose qu’il pense juste pour la Russie" a-t-il assuré, ajoutant que les attaques ayant ciblé des citoyens ukrainiens "n’étaient pas intentionnelles".
Le Britannique a comparé l’invasion russe en Ukraine aux "fois où l’Amérique est allée dans différents pays qui n’avaient aucun rapport avec elle. Ils aiment les guerres parce qu’ils vendent beaucoup d’armes et c’est bon pour eux."
Enfin, il ne s’est pas arrêté là et a même ramené la responsabilité de la guerre actuelle à Volodymyr Zelenskiy, le président ukrainien. Interrogé quant à savoir si ce dernier avait la possibilité d’éviter la guerre, Ecclestone a simplement répondu "oui".
La F1 déplore "un contraste face aux valeurs modernes"
La Formule 1 n’a pas tardé à réagir aux propos de celui qui fut autrefois son leader, et qui avait gardé le poste de Chairman Emeritus, soit président d’honneur, jusqu’en janvier 2020, soit trois ans après son éviction.
"Les commentaires effectués par Bernie Ecclestone proviennent de sa vision personnelle, et sont un contraste net avec la position des valeurs modernes de notre sport" peut-on lire dans ce bref communiqué.
Après avoir interdit l’accès au paddock à Nelson Piquet hier, la F1 et la FIA insistent de manière nette pour se détacher de tout propos nauséabond qui pourrait lui être associé. Ce n’est pas encore suffisant, mais on peut saluer cette volonté de ne plus accepter le moindre faux pas de ce type.
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