Domenicali : Ferrari aura bientôt Hamilton, une opportunité extraordinaire

Stefano Domenicali a travaillé avec de nombreux pilotes et quelques champions du monde chez Ferrari. L’actuel PDG de la F1 a détaillé la raison qui faisait de Michael Schumacher le meilleur défenseur de la Scuderia et son plus grand ambassadeur, avant que Ferrari n’accueille bientôt un autre grand champion du monde, Lewis Hamilton, "une opportunité extraordinaire" selon lui.

"Il n’y a jamais eu d’occasion où il a accusé l’équipe" a déclaré Domenicali.

"C’est un sentiment de force extraordinaire qui le caractérisait. J’ai rencontré beaucoup de pilotes, mais Michael, de ce point de vue, était extraordinaire."

L’Italien salue la capacité de Ferrari à attirer les meilleurs pilotes, avec Lewis Hamilton comme dernier exemple en date : "Ferrari aura bientôt Hamilton et j’ai eu la chance de travailler avec Fernando Alonso, qui montre que l’âge n’est pas une limite. Et Kimi Räikkönen, même s’il paraissait très froid, avait une sensibilité extraordinaire."

Selon lui, le défi pour la Scuderia sera de placer des limites dans la lutte entre Hamilton et Charles Leclerc : "En tant que passionné de Ferrari, c’est une opportunité extraordinaire parce que Lewis veut centraliser les choses."

"Il veut ramener son huitième titre et devenir le meilleur de tous les temps. Avec Charles, il faudra du respect mais il est clair que quand on baisse la visière... En tout cas, les règles de l’équipe et de la direction doivent être claires."

"Je veux voir des visages différents" en F1

Interrogé sur l’arrivée massive de rookies en Formule 1 l’an prochain, le patron de la catégorie reine s’en est félicité : "Les jeunes pilotes ? Il y en a beaucoup et ce que j’aime, c’est que chacun a sa propre personnalité."

"Nous sommes dans une phase heureuse, les pilotes ne sont pas un problème. L’apport des jeunes est fondamental pour nous, ce que la F1 doit faire, c’est sortir de son autoréférentialité. Je veux voir des visages différents et du professionnalisme."

Domenicali a ensuite répondu à la question de savoir ce qui permet à un pilote d’être le plus fort sur la grille. Sa réponse a commencé avec la confiance en soi comme qualité principale : "Il doit d’abord croire qu’il est le plus fort de tous."

"Ensuite, il doit avoir la capacité d’arrêter chaque image de sa performance et de la maximiser, ainsi que de s’intégrer à la mécanique et à l’équipe. Ensuite, il faut baisser la visière et être impitoyable. Car si vous pensez à deux dixièmes d’écart, vous ne parlez de rien. Le sens du détail est fondamental."

Les deux personnes qui ont "donné de la valeur" à Ferrari

Revenant sur son histoire personnelle au sein de Ferrari, Domenicali a salué ce qu’il a appris de l’ancien directeur Jean Todt et de l’ancien président Luca di Montezemolo : "Deux personnes qui ont donné de la valeur à ma personne, mais surtout à Ferrari. Montezemolo a redonné vie à une entreprise quelque peu perdue."

"Il a donné de la cohérence aux valeurs et les chiffres parlent. Quant à Todt, j’ai passé plus de temps avec lui qu’avec ma femme. J’ai appris une façon de travailler très méticuleuse et précise et il a fait de la confiance envers les gens qui l’entourent un mantra."

Et de se rappeler pourquoi la décision de quitter Ferrari était difficile mais évidente : "C’était difficile parce qu’après 23 ans, le danger de penser qu’il n’y a pas d’autres options existe. Mais j’avais l’esprit tranquille, les choses ne s’étaient pas bien passées et il était juste question de prendre ses responsabilités et de s’effacer."

"C’était comme un entonnoir, puis vient la goutte qui vous fait prendre la bonne direction et affronter les choix avec sérénité. Je me souviens de l’affection de toute l’entreprise depuis le jour où j’ai annoncé mon départ. Je suis parti avec la conscience d’avoir accompli un parcours important, même si je ne savais pas ce qui se passerait le lendemain."