Colapinto négocie bien avec Red Bull, mais son crash à Vegas pourrait tout gâcher

Franco Colapinto va-t-il remplacer Sergio Pérez l’an prochain, chez Red Bull ? Ce n’est pas qu’une rumeur : le clan Colapinto a bien démarré quelques négociations avec Red Bull – même si un baquet chez Racing Bulls est également évoqué.

Cependant la cote de l’Argentin a chuté ces dernières courses. En pulvérisant sa Williams F1 à deux reprises à Interlagos, puis aussi à Las Vegas (avec un accident de plus de 50 G), Colapinto n’a pas seulement endommagé sa monoplace, mais aussi sa réputation.

Campbell-Walter, son propre manager, reconnaît ainsi que l’erreur de Las Vegas pourrait franchement nuire aux chances de son pilote pour l’an prochain.

« Cette erreur lui revient entièrement, et c’était une erreur insensée. La pression de ne pas savoir ce que l’avenir réserve est parfois bien pire que de savoir. Et on ne sait jamais comment ces pilotes réagissent sous une telle pression. »

« Ne vous méprenez pas, chaque fois qu’il monte dans la voiture, c’est une situation de pression. Et n’oublions pas qu’il a fait un travail phénoménal. Ce n’est pas un de ces jeunes qui a effectué des centaines de tours d’essais. »

Après cette curieuse sortie, Capbdell-Walter a tout de même défendu son pilote en rappelant sa différence d’expérience avec un Andrea Kimi Antonelli, par exemple.

« Kimi Antonelli teste chaque semaine. Williams n’a pas de voiture pour essais privés (voiture vieille de deux ans, ndlr). Il n’a fait que le test des jeunes pilotes l’année dernière et les essais libres 1 à Silverstone. Il n’a pas beaucoup d’expérience et n’a jamais eu beaucoup d’opportunités de tests, faute de budget. Et il a la pression d’une nation sur ses épaules. »

« Je ne peux pas imaginer ce que cela représente, et je pense que peu de gens le peuvent. C’est très facile de critiquer de l’extérieur. »

Avant son accident à Las Vegas, Colapinto était même bien parti pour remplacer Sergio Pérez, si l’on en croit Campbell-Walter !

« Actuellement, nous avons un contrat à long terme avec Williams. Il y a de l’intérêt. Je dirais qu’avant l’accident en qualifications, tout se présentait bien. »

« Il y a une bonne chance de le voir sur la grille l’année prochaine, mais je pense que certaines personnes veulent voir comment il se comporte dans les prochaines courses, ce qui est compréhensible. Ils ont beaucoup de pilotes, donc il n’y a pas de précipitation… »

« Nous devons rebondir, continuer et faire le travail. Il lui reste deux week-ends pour prouver sa valeur. »

Le manager de Colapinto dresse ensuite un parallèle, assez osé mais compréhensible de son point de vue, avec Max Verstappen et son arrivée à pas même 17 ans chez Toro Rosso…

« Max [Verstappen] était une star en devenir quand il était jeune chez Toro Rosso, et il a fait beaucoup d’erreurs. Franco a commis deux erreurs. Et je pense que les gens peuvent voir ce qu’il a accompli face à un coéquipier très expérimenté. »

« Je pense que les gens peuvent voir qu’il est limité en expérience, qu’il est un rookie. Est-ce qu’il aura droit à un joker pour un ou deux accidents lors de ses premières courses ? Probablement oui, je l’espère. J’espère que les gens sauront voir au-delà de cela et reconnaître sa valeur en tant qu’être humain, car c’est un garçon formidable. »

« Je ressens vraiment de l’empathie pour les gars à l’usine Williams F1, car honnêtement, ils construisaient probablement des pièces pour la voiture de l’année prochaine, pas celle de cette année. Ils ont dû stopper leur production. Pour les mécaniciens, qui n’ont pas eu beaucoup de repos depuis le Brésil, devoir faire une nuit blanche a été un choc. Vous ressentez toujours de la compassion pour eux dans cette situation. »

Franco Colapinto sous pression au Qatar

Au Qatar, indubitablement, Franco Colapinto n’aura pas le droit à l’erreur : un crash de plus, et ses chances de poser ses valises à Milton Keynes, peut-être à Faenza aussi, s’envolent.

Mais le pilote Williams F1 dit ne pas ressentir cette pression pour ce week-end.

« Honnêtement, je ne ressens pas tellement cela. Dans le sport automobile, il y a toujours des hauts et des bas. Les deux dernières courses ont été un peu en bas. »

« Mais malheureusement, ces petits moments qui arrivent, et de très petits détails qui ne vont pas dans votre sens, ont un grand coût. »