Briatore nie toujours le Crashgate de Singapour 2008 et assure ne pas avoir parlé à Piquet Jr
"Je ne lui parlais même pas beaucoup quand il pilotait pour moi"

Flavio Briatore n’a jamais voulu reconnaître avoir orchestré le Crashgate de Singapour 2008, lorsqu’il a demandé à Nelson Piquet Jr d’aller percuter le mur au 13e tour de la course pour permettre à Fernando Alonso, qui s’était arrêté hors de toute fenêtre logique, de prendre la tête de la course pour finalement gagner.
Coutumier des vérités arrangées à son avantage, le patron d’Alpine a franchi un pas de plus dans ses affirmations concernant le Crashgate, puisqu’à l’entendre, il nie désormais avoir parlé avec Piquet Jr.
Récemment, Flavio Briatore a menti ouvertement à plusieurs reprises, en public, sans même parfois être contredit. C’était le cas ces dernières semaines, lorsqu’il a répété à qui voulait l’entendre qu’il n’avait jamais parlé d’une période de cinq courses pour Franco Colapinto dans la deuxième voiture d’Alpine F1.
Un mensonge facilement vérifiable, puisque c’était explicitement dit dans le communiqué de presse annonçant la mise à l’écart de Jack Doohan, dans une citation attribuée à... Flavio Briatore lui-même ! Visiblement à l’aise dans l’art de la fabulation, l’Italien a donc nié en bloc avoir déclaré ça, assurant qu’il ne savait pas "d’où vient cette information".
Interrogé par le Corriere della Sera sur le Grand Prix de Singapour 2008, Briatore assure désormais ne jamais avoir donné cette consigne à Nelsinho Piquet. Nier en bloc toute participation au Crashgate était déjà la raison pour laquelle le Conseil Mondial l’avait banni initialement à vie de la Formule 1.
Pat Symonds, alors directeur technique de Renault et qui avait reconnu l’affaire, avait été banni pour cinq ans initialement. En appel, Briatore avait réussi à réduire sa peine, et c’est ce qui lui permet aujourd’hui d’être de nouveau à la tête de l’équipe qu’il avait poussée à l’effondrement lorsque le Crashgate était devenu public, un an après les faits.
Renault avait en effet perdu le soutien d’ING, son sponsor principal, qui était parti avec effet immédiat, tandis que Fernando Alonso avait quitté le navire en sentant venir le naufrage. Un an plus tard, Genii avait racheté Renault qui s’était retiré de la F1.
Malgré les propos de Piquet, qui avait révélé que Briatore lui avait dit "si tu as un accident au bon moment, ça pourrait tout changer", le principal intéressé a encore nié quand le Corriere della Sera l’a interrogé sur ses échanges avec Piquet, qui avaient été reconnus par l’entièreté des parties impliquées.
"Lui et moi n’avons jamais parlé" a insisté Briatore. A la question de savoir si le duo s’est déjà parlé, il a répondu : "Non, cela ne m’intéresse pas. Je ne lui parlais même pas beaucoup lorsqu’il pilotait pour moi."
L’Italien préfère ensuite tourner les faits à son avantage et se féliciter de la peine qui avait été transformé en un bannissement provisoire, tout en accusant Max Mosley, alors président de la FIA, d’une cabale envers lui.
"Le tribunal français a annulé le bannissement imposé par la FIA et m’a donné une compensation symbolique. Le président qui m’avait banni, Mosley, est le même qui avait disqualifié [Michael] Schumacher (en 1997, ndr)."
Briatore explique ensuite, certainement pour minimiser sa sanction, qu’il avait de toute façon prévu de quitter la Formule 1, car il ne se sentait plus aussi passionné : "Quand je suis parti, j’étais fatigué. J’avais tout gagné, j’avais lancé de nouveaux pilotes."
"Ce n’était plus une activité que je trouvais passionnante. C’était devenu un travail comme un autre, et c’est là que je cesse d’être efficace. De plus, mon fils Falco était sur le point de naître et je voulais être proche de ma femme."
Briatore est maintenant revenu dans un rôle de toute-puissance chez Alpine, où il officie comme team principal par interim et a aussi un rôle de consultant exécutif qui le place juste en-dessous du PDG Luca de Meo dans l’organigramme.
Il est aussi toujours impliqué dans la F1 - passons sur le conflit d’intérêt que cela pourrait représenter - en tant qu’ambassadeur commercial, ce qui a été la place par laquelle il a fait son retour : "Je dois dire merci à Stefano Domenicali, qui m’a permis de revenir en Formule 1."
Enfin, il y a quelques jours, Briatore – qui dirigeait Benetton lorsque Schumacher a remporté ses deux premiers titres consécutifs – a admis avoir volontairement évité de rendre visite au septuple champion du monde depuis ses lésions cérébrales. Il maintient sa position et ajoute :
"Si je ferme les yeux, je le vois sourire après une victoire. Je préfère me souvenir de lui comme ça plutôt que de lui allongé sur un lit. Mais sa femme Corinna et moi parlons souvent."
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