Bortoleto et son manager Alonso plaisantent sur leur relation unique

Le managé et le manager côte à côte en conférence de presse

20 mars 2025 - 16:19
Bortoleto et son manager Alonso plaisantent sur leur relation unique

Gabriel Bortoleto a créé une petite sensation pour son premier Grand Prix, en Australie, le week-end dernier : il a été le seul pilote Sauber à passer en Q2, devançant donc son plus expérimenté coéquipier, Nico Hülkenberg.

En course, le Brésilien a davantage souffert, et a même terminé son Grand Prix dans les murs australiens.

Pour autant, tant sa performance personnelle que celle de sa Sauber étaient assez encourageantes : Sauber n’est pas l’équipe la plus lente du plateau, loin de là, comme on pouvait le craindre après les essais hivernaux.

Pour son 2e Grand Prix en Chine ce week-end, Gabriel Bortoleto arrive donc plutôt rassuré.

« Je pense que dans l’ensemble, le week-end a été très solide. Les qualifications étaient bonnes, les séances d’essais libres aussi. J’ai beaucoup progressé au fil des sessions. En qualifications, j’ai réussi à faire un bon tour en Q1, puis j’ai essayé un peu trop en Q2. Mais oui, en course, c’était très compliqué. »

« J’ai entendu certains pilotes dire qu’il n’y aura pas beaucoup de courses plus difficiles que l’Australie dans toute une carrière – passer des slicks aux intermédiaires, puis repasser aux slicks, et à nouveau à la pluie. Beaucoup de choses se sont passées, et on en tire des leçons – comment se comporter dans une course comme celle-là, quand attaquer, quand ne pas le faire, quand prendre des risques. Et bien sûr, en course, j’ai eu quelques bagarres en piste, et c’était bien de commencer à comprendre comment fonctionne le pilotage en Formule 1. »

Alonso-Bortoleto : l’échange sympathique entre le mentor et son élève

Gabriel Bortoleto a été couvert d’éloges, après cette course, par Fernando Alonso, qui supervise sa carrière avec sa structure de management, A14.

Le pilote Aston Martin F1 était présent en conférence de presse aux côtés de Bortoleto pour lui adresser cette petite déclaration d’amour !

« Il a été très impressionnant, très bon, mais pas une surprise. C’est le meilleur de la nouvelle génération – avec Ollie ! Et oui, je veux dire, il est bien préparé. Il a travaillé très dur tout l’hiver, et je pense que Melbourne n’est pas la piste la plus facile pour débuter. La course, en particulier, était très compliquée pour tout le monde, donc c’était un test difficile, mais il s’en est très bien sorti – le premier d’une longue série. » a déclaré Fernando Alonso à propos de Gabriel Bortoleto.

« Oui, il est gentil parce qu’il y a des caméras, vous savez » plaisante Gabriel Bortoleto au sujet de ces déclarations de Fernando Alonso, à côté de lui donc en conférence de presse.

« Non, je suis reconnaissant pour tout ce qu’A14 (sa structure de management) a fait pour moi. Fernando, évidemment, avec tous ses conseils, m’a aidé à passer en Formule 1. Donc oui, merci pour ces mots, et je vais continuer à travailler très dur et à essayer de faire de mon mieux. Ce n’est que le début. Je suis content de la façon dont nous avons commencé, mais il y a encore beaucoup de travail à faire et beaucoup de développement de mon côté également. »

Mentor, manager, mais aussi adversaire, Fernando Alonso est tout cela à la fois pour le pilote Sauber ! Que se passera-t-il s’ils s’affrontent sur la piste ?

Fernando Alonso répond, amusé…

« Je pense qu’il y a une règle claire : je reste devant ! C’est comme ça que je le vois ! Non, blague à part, c’est génial de voir la carrière de Gabriel jusqu’à présent. Pour nous, chez A14, c’est une immense fierté d’avoir cette relation. Cette année, ce sera la première où il ne gagnera pas, donc il va peut-être falloir accepter ça. Mais cela fait partie de son apprentissage. »

« Pour moi, c’est un peu différent. Tous les conseils et les idées que je lui ai donnés ces deux dernières années – c’est un peu étrange maintenant parce que je lui dis toujours la même chose, j’essaie de l’aider autant que possible avec mon expérience des circuits, la préparation, la gestion des week-ends de course, les activités marketing, la gestion de l’énergie, du repos – toutes ces choses-là. Je ne pense pas que cela affecte la performance de qui que ce soit. À la fin de la journée, nous dépendons beaucoup de nos équipes, de nos voitures, et du package global. Je ne pense pas donner quelque chose de magique qui pourrait avantager quelqu’un d’autre. J’essaie juste d’appliquer le bon sens et de l’aider à performer lorsqu’il met son casque, ce qui est la chose la plus importante en Formule 1. Je pense que ça fonctionne bien et que ça continuera ainsi. »

« Concernant les règles, j’ai dans mon contrat que je dois lui donner l’aspiration à chaque fois que je le vois en qualifications » rebondit, toujours avec le sourire, Gabriel Bortoleto.

« Non, mais comme Fernando l’a dit, il a été très bon. Il m’a appris beaucoup de choses – comment maximiser ma performance en piste en gérant mes efforts en dehors. Des choses comme comment gérer les journées ici, les jeudis et vendredis, pour être concentré sur ce qui compte vraiment pendant le week-end. Jusqu’ici, ça se passe très bien. En Australie, nous n’avons pas vraiment eu l’occasion de nous battre en piste, mais j’espère qu’en Chine, nous pourrons avoir quelques batailles côte à côte. Ce serait sympa pour moi. Je l’ai regardé courir toute ma vie, et maintenant, être en Formule 1 contre lui, alors qu’il est aussi mon manager, c’est une belle opportunité. »

Des problèmes de suspensions et de freins à craindre à Shanghai ?

Sur un ton plus sérieux, Gabriel Bortoleto a enfin évoqué les problèmes de freins et de suspension qu’il avait mentionnés en course à Melbourne. Tout est-il rentré dans l’ordre ?

« Concernant les freins, je maintiens ce que j’ai dit tout au long de la course. Tous ceux qui écoutaient ma radio ou regardaient la course savent que je me suis plaint des freins dès le premier tour. J’avais un problème – c’était évident. Je ne vais pas entrer dans les détails sur ce que c’était exactement, mais nous avons eu un souci. »

« Quant à la suspension, c’est une question que nous avons encore du mal à comprendre complètement. Ce qui est clair pour nous, c’est qu’il y a eu un contact, je pense avec Nico. C’était un incident de course – un très léger contact dans le virage 3. Nous étions côte à côte, il a eu un petit survirage et a touché mon pneu arrière. Je ne l’ai même pas senti sur le moment, mais en revoyant la course, nous avons vu ce qui s’était passé. Donc peut-être que c’est une des causes possibles, mais rien n’est encore certain. L’équipe est encore en train d’analyser tout cela à l’usine pour essayer de comprendre la véritable raison pour laquelle la suspension a cassé. Nous devons aussi déterminer si cela a influencé mon tête-à-queue au virage d’avant, ou si c’était purement mon erreur après avoir touché le vibreur. »


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