Alonso tacle ’la mémoire courte’ de Hamilton et pointe ses faiblesses

La revanche de Fernando sur Lewis

Par Franck Drui

1er avril 2023 - 11:01
Alonso tacle 'la mémoire courte

Fernando Alonso a riposté à l’affirmation de Lewis Hamilton selon laquelle la Red Bull 2023 est la Formule 1 la plus rapide de tous les temps.

"Il a la mémoire courte. Il vieillit !" lance le pilote Aston Martin F1 à l’Equipe.

"Je ne suis pas du tout d’accord. En Arabie saoudite, j’ai terminé 20 secondes derrière Checo et Max. Lui et Rosberg collaient une minute au reste du plateau en 2014 et 2015. Et en plus, après avoir claqué deux ou trois tours rapides, ils protégeaient leur moteur et baissaient la performance. Pour gagner des titres, il faut des voitures dominatrices comme Lewis les a eues."

Hamilton a commencé à blâmer les choix de réglages de la voiture et sa position de cockpit pour ses difficultés aux côtés de George Russell.

Mais Alonso enfonce le clou sur son ancien équipier : "Avec une voiture normale, vous pouvez voir qu’il a des faiblesses."

"Avant, il roulait seul ou parfois avec son coéquipier. Il est le recordman des poles mais Russell vient de faire 3-0 en qualifications cette saison. Cela montre à quel point la voiture est toujours un facteur clé."

Alonso a également été franc à propos de sa précédente équipe, Alpine F1, insistant sur le fait qu’Aston Martin montrait "plus d’ambition" tout en "ne regardant l’âge sur le passeport de personne".

En effet, Otmar Szafnauer avait cité l’âge d’Alonso comme raison pour ne pas lui offrir plus d’un an de contrat pour 2023.

"Adrian Newey a 64 ans. Sûrement, Otmar ne le signerait donc pas s’il devenait disponible. Ce genre de commentaire, il doit les faire parce qu’il joue un rôle et doit trouver le moyen de déstabiliser. Mais cela ne marche pas avec moi. Je crois que Lewis avait 35 ans quand il a remporté son septième titre. Le facteur d’âge ne devrait pas jouer sur les pilotes. Et Aston n’a pas eu peur..."

Alonso souligne ses bonnes décisions

Plus sérieusement, il a déclaré que quitter Alpine pour Aston Martin était l’une des meilleures décisions de sa carrière.

"Oui, très probablement," admet Alonso.

"Quand je suis allé chez Ferrari, j’ai vraiment apprécié cette période où nous nous sommes battus pour des titres jusqu’à la fin. Et la décision d’aller chez Toyota pour gagner deux fois Le Mans a été bonne aussi."

"Chez Aston Martin, je m’attendais à une voiture compétitive dans un an ou deux, mais être comme ça au bout de trois mois, c’est super."

"Mais j’ai anticipé le problème. J’ai étudié les soucis de Daniel (Ricciardo) lorsqu’il est parti de Red Bull pour Renault. Je me suis préparé à cela, car je l’avais aussi vécu chez Alpine. Alors, dès que je suis arrivé chez Aston, j’ai anticipé le problème. Je leur ai parlé de mon style de pilotage, du système de conduite assistée sur la colonne de direction."

"On a travaillé ensemble sur quelques idées et dès le 1er janvier, j’étais dans le simulateur ou à l’usine pour me préparer. Et ils ont fait du super boulot d’autant que, lorsque la voiture possède une bonne aéro, quels que soient les retours techniques, j’apprécie. Je peux réussir à claquer quelques chronos."

Pas de ressentiment envers Alpine

Alonso affirme qu’il n’a rien à reprocher aujourd’hui à son ancienne équipe.

"Je n’ai aucun regret ni aucun ressentiment pour Renault, ni Alpine. Ce sera toujours ma famille. J’aurais aimé qu’on se comprenne mieux l’an dernier."

"Je me souviens qu’ici, justement, en Australie, j’ai parlé avec la direction pour prolonger mon contrat et je n’ai eu aucune nouvelle jusqu’en juillet. J’ai été surpris mais pas déçu de ne rien recevoir de formel. Ils voulaient investir sur le futur avec Piastri. Je pouvais comprendre d’une certaine manière, ce choix de Renault. Moi je ne suis plus là pour longtemps. Oscar, lui, devrait l’être plus longtemps."

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