200 GP en F1 : Komatsu se souvient des meilleurs… et pires moments pour Haas F1

Ce week-end au Canada, Haas F1 atteindra la barre des 200 Grands Prix de F1 : un accomplissement pour une équipe qui a su faire son chemin en F1, en marquant des points dès son premier Grand Prix, en 2016.

« Nous n’aurions pas assez de temps pour parler de tout notre parcours » a commencé par commenter Ayao Komatsu, qui avant de remplacer Günther Steiner, officiait comme ingénieur en chef dans l’équipe.

Ayao Komatsu était présent dès les débuts de l’aventure Haas F1 : il raconte donc ses nombreux souvenirs…

« Mais oui, je me souviens encore d’il y a dix ans comme si c’était hier : la construction de la voiture, les essais de pré-saison, le départ pour Melbourne. »

« Depuis, beaucoup de hauts et de bas sont survenus, mais maintenant, je suis vraiment fier que nous soyons ici. »

« 200 courses, et nous améliorons l’équipe, nous nous battons en milieu de grille. C’est quelque chose dont nous tous dans l’équipe devrions être fiers. »

Quel serait le meilleur moment de ces 200 Grands Prix de F1 ? Les premiers points dès la première course, en 2016 ?

« Oui, le premier moment fort fut vraiment la première course en 2016, à Melbourne. Après la construction de la voiture à l’usine, nous avions l’impression d’avoir déjà fait une saison complète. »

« Puis nous avons réalisé que nous n’avions encore rien fait. Les essais de pré-saison, on ne s’en souvient pas beaucoup car nous n’avions pas beaucoup dormi. »

« En arrivant à Melbourne, nous étions vraiment presque morts. Ensuite, ne pas pouvoir s’entraîner aux arrêts au stand, puis obtenir la 7e place avec Romain fut incroyable. »

« Et enchaîner avec Bahreïn, deuxième course, avec une 5e place pour Romain sur une stratégie agressive. Voilà les moments forts évidents. »

« 2018 fut une très bonne saison, et en Autriche, les 4e et 5e places furent un résultat extraordinaire. C’était vraiment comme une victoire pour nous. »

Au contraire, Haas F1 a traversé une période très sombre à partir de 2019. Le Covid a même failli mettre l’équipe en faillite…

« Le moment difficile, ce fut quand nous avons commencé à prendre la mauvaise direction en 2019, sans pouvoir corriger la voiture. »

« Nous avions une voiture à moitié décente en qualifications, mais nous ne pouvions tout simplement pas courir, et ils n’ont pas pu résoudre le problème de toute la saison. »

« Ce fut un creux. Puis le COVID a frappé, et nous ne pouvions vraiment pas faire grand-chose. Ce fut donc un moment difficile. Mais maintenant, nous nous améliorons à nouveau. C’est une bonne chose. »

Peu d’attentes au Canada ?

Le 200e Grand Prix de Haas F1 ne devrait pas être le plus marquant, puisque l’équipe américaine a du mal, notamment avec les nombreux vibreurs du tracé de Montréal.

Komatsu est-il donc très pessimiste pour ce week-end ?

« Honnêtement, les attentes sont toujours très difficiles à formuler. Sur chaque circuit où nous allons, surtout avec le pneu C6 qui est très sensible, je trouve un peu difficile de prédire exactement où nous nous situerons. »

« Pour moi, ici à Montréal, nous nous concentrons sur un week-end propre, en montant en puissance, puis en essayant de tirer le meilleur de la voiture et des pilotes. »

« Ensuite, espérons que nous pourrons nous battre pour les points, mais le chemin reste long. Oui, nous devons améliorer la voiture de manière significative. »

Bien évidemment, la plupart des ressources de Haas F1 commencent à être basculées vers la révolution réglementaire de 2026.

« Oui. Évidemment, surtout pour les petites équipes comme la nôtre, cela représente un défi très important. Mais c’est la même chose pour tout le monde, c’est la règle du jeu. »

« Donc, nous faisons avec. Mais une chose difficile, c’est que le règlement technique n’est pas encore complètement stable. »

« On travaille sur certaines choses, le règlement change, puis il faut tout recommencer. Donc oui. Mais encore une fois, c’est la même chose pour tout le monde. Mais c’est un défi. »