Hartley explique son manque de résultats par une malchance incroyable

Le chat noir a mangé le Kiwi

Par Alexandre C.

31 janvier 2019 - 18:16
Hartley explique son manque de (...)

Brendon Hartley n’aura pas réussi à conserver en volant en F1. A la décharge de Franz Tost et de Toro Rosso, il faut reconnaître que le bilan comptable du Kiwi ne plaide pas en sa faveur : 4 points inscrits contre 29 pour Pierre Gasly.

C’est aujourd’hui avec une certaine désillusion que l’ancien pilote WEC revient sur son éviction de Toro Rosso, et sur le déroulement de la saison passée.

« Quand j’étais petit, je rêvais d’être pilote de F1. Je me représentais dans un costume rouge, comme celui de Jean Alesi. Je m’imaginais le goût que le champagne aurait. »

« Je n’ai jamais pensé à la fin. Et maintenant – au moins pour un moment – c’est terminé. Je ne suis plus un pilote de F1 » constate l’ancien de Toro Rosso.

Brendon Hartley a raté de bonnes occasions d’inscrire des points, notamment en début de saison. La Toro Rosso avait le potentiel pour y arriver, reconnaît-il amèrement.

« Chez Toro Rosso, nous avions bien aimé notre ressenti avec la voiture aux essais hivernaux, mais à Melbourne, il faut surtout compter sur ce que vous avez, sur ce que vous avez vraiment. Je savais que nous avions une voiture qui pouvait marquer des points, et je savais que nous étions capables d’y arriver. »

« C’est pourquoi le début de saison fut si frustrant. Je sais que parfois, j’aurais pu faire un meilleur travail et que j’ai manqué, ici ou là, quelques opportunités. »

« J’aurais pu mettre en avant le fait que j’avais été tenu éloigné des formules monoplaces pendant sept ans, pour m’en servir d’excuse. Mais peu importe, le fait est que ce n’était pas un début idéal… Je suis resté positif et je me suis concentré pour apprendre de chaque bonne situation que nous traversions – et même de chaque situation qui n’était pas si bonne. »

Brendon Hartley a certainement manqué l’opportunité de sa saison à Bahreïn, le deuxième Grand Prix de 2018. La Toro Rosso y était incroyablement compétitive, et Pierre Gasly manqua d’un cheveu le podium (4e place). A l’inverse, le Néo-Zélandais repartit bredouille du Golfe…

A quoi attribuer ce mauvais résultat ? A la malchance, avance Brendon Hartley.

« Après la pause estivale, je ne pouvais m’empêcher de penser à mon compatriote Chris Amon, qui a été souvent surnommé comme le pilote le plus malchanceux de l’histoire de la F1. En heurtant des oiseaux, en étant mis hors-course dès les premiers tours, en subissant des problèmes moteurs, des défaillances de suspension, et d’autres problèmes qui n’étaient toujours pas rendus publics, j’ai senti que je connaissais le même sort. »

« Bahreïn fut la plus grande opportunité manquée de mon côté, et ce fut difficile de le digérer, puisque notre voiture était si compétitive ce week-end là - c’était un peu une surprise. J’avais le rythme pour finir confortablement dans les points, et mon coéquipier, Pierre, a réalisé un week-end sans faute, en obtenant son meilleur résultat de l’année. »

« Il n’y avait pas beaucoup d’écart entre Pierre et moi, en qualifications. Mais j’ai eu un contact avec une autre voiture au premier tour, et reçu une pénalité, ce qui m’a enlevé l’espoir de marquer pas mal de points. J’ai quitté Bahreïn en sachant que j’avais manqué une opportunité pour marquer mes premiers points en F1. Et en sachant que je ne pouvais plus me permettre de rater beaucoup d’opportunités encore. Je savais que je devais être meilleur. »

La suite est connue : Brendon Hartley n’a pas réussi à relever suffisamment son niveau pour convaincre Toro Rosso et Red Bull de le conserver. Pour autant, rappelle-t-il, il a traversé également quelques bons moments l’an dernier.

« Nous avons aussi connu des succès. Nous avons marqué des points à Bakou, en Allemagne, à Austin, et nous avons fini 6e des qualifications à Suzuka – c’étaient des moments-clefs, où nous avions réussi à tout mettre ensemble. »

« Durant ces moments, j’avais un large sourire, et je sentais que malgré ce qu’on écrivait parfois, je méritais d’être en F1, que je pouvais me mesurer aux meilleurs pilotes du monde. J’ai senti que je l’avais montré, vers la fin de la saison, quand j’ai piloté avec une confiance ascendante, quand toutes les pièces du puzzle s’emboîtaient plus souvent. »

« Mes performances étaient au niveau, ou supérieures, de celles de mon coéquipier. J’avais retenu les leçons du début de saison, et je m’en servais pour me rendre plus solide. »

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