Magnussen n’a pas encore abandonné ses espoirs de titre mondial
Mais il y croit de moins en moins
Pierre Gasly chez Red Bull, Charles Leclerc chez Ferrari : les écuries de pointe prennent un coup de jeune en 2019. Du même coup, la génération des Sergio Pérez, Romain Grosjean ou Kevin Magnussen, risque de n’avoir plus jamais l’opportunité de signer dans une écurie de pointe, et donc de devenir champion du monde.
Kevin Magnussen avait été titularisé par McLaren en 2013, mais n’avait pas réussi à convaincre les dirigeants de Woking de le conserver pour plus d’une saison. Aujourd’hui, alors que les portes des écuries de pointe paraissent se verrouiller pour plusieurs années, n’a-t-il pas, en réalité, laissé passer définitivement ses espoirs de titre mondial ?
« Je n’appartiens plus à ce groupe de pilotes sur la pente ascendante » reconnaît volontiers le pilote Haas. « Je ne peux plus me considérer comme un des jeunes pilotes en progrès, comme c’était mon cas à un moment donné. »
« Pour moi, ça a calé quand j’ai perdu le baquet chez McLaren, au bénéfice de Fernando Alonso… Nous connaissons tous cette histoire, et c’est un peu frustrant. Néanmoins, telle est la situation aujourd’hui pour moi. »
« Mes chances se sont définitivement évanouies parce qu’il est difficile de revenir dans une écurie de pointe de l’extérieur, quand vous courez pour une écurie de milieu de grille. Vous voyez des pilotes comme Nico Hulkenberg et d’autres gars, qui n’ont toujours pas de podium, qui courent toujours en milieu de grille. Ce sont des talents formidables mais qui ne se voient jamais proposer de chance. »
« Je suis dans ce groupe désormais. »
Kevin Magnussen apparaît particulièrement résigné, avant de se ressaisir : au fond de lui, comme du reste son coéquipier Romain Grosjean, il croit encore à ses rêves de titre mondial.
« Il ne faut jamais dire jamais. Valtteri Bottas l’a montré, Mark Webber aussi pendant longtemps s’est battu en milieu de grille, et ensuite est arrivé au sommet [avec Red Bull]. Jenson Button a fait de même, il a soudainement eu la chance de gagner un championnat. »
« Ce genre de choses peut arriver, et il y a toujours une lueur d’espoir à laquelle vous pouvez vous raccrocher quand vous êtes dans ma situation. »
« Je suis toujours là ! J’espère que je ne me sentirai jamais pleinement satisfait d’être le meilleur des autres. Il faut vous fixer de grands objectifs. Bien sûr, c’est impossible, mais mon but comme pilote de course est toujours d’être un champion du monde, c’est toujours mon objectif global. »
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