Les performances et le potentiel du OAK Racing n’ont pas été récompensés

Bilan négatif pour ces 24 heures

Par Franck Drui

17 juin 2012 - 17:40
Les performances et le potentiel (...)

Rapidité n’a pas rimé avec chance pour le team OAK Racing lors de cette 80ème édition des 24 Heures du Mans, également troisième manche du Championnat du Monde FIA.

Après avoir mené la danse pendant tout le début de course dans la catégorie LMP2 avec la Morgan-Judd n°24 et la Morgan-Nissan n°35, OAK Racing était en tête avec plus de deux minutes et demie d’avance sur les autres concurrents aux alentours de minuit. Cependant à sept heures du matin la n°24 a dû abandonner et l’équipe a dû se résigner à terminer la course avec une seule voiture dans cette catégorie, la Morgan-Nissan n°35 pilotée par Bas Leinders, Maxime Martin et David Heinemeier Hansson. C’est une belle remontée qui a débuté pour la n°35, qui termine sa course en septième position de la catégorie LMP2.

Le trio de la n°35 était en bagarre avec sa voiture sœur, la n°24, pour la tête de la catégorie, après neuf heures de course sans ennuis. Mais dès la tombée de la nuit, la Morgan-Nissan a manqué de chance et a dû faire face à trois crevaisons successives auxquelles s’est ajouté une défaillance du système électronique. La voiture s’est alors retrouvée treizième de la catégorie au classement LMP2.

De l’autre côté du stand, la Morgan-Judd n°24 avait alors pris le contrôle de la catégorie vers minuit, Jacques Nicolet, Olivier Pla et Matthieu Lahaye ayant chacun pris le volant la voiture.

Malheureusement, la course a tourné court lorsqu’une soudaine perte de pression d’huile les a contraints à rentrer au stand. Malgré le fabuleux travail de l’équipe technique pour remédier au problème, l’abandon a été annoncé peu avant deux heures du matin.

De son côté, la OAK/Pescarolo-Judd n°15, pilotée par Franck Montagny, Bertrand Baguette et Dominik Kraihamer, a effectué un beau début de course constant, avant qu’une casse moteur ne vienne stopper tout espoir de passer la ligne d’arrivée, alors que la voiture figurait en neuvième place au classement général.

Sébastien Philippe, Team Principal : « Nous sommes bien sûrs très déçus, mais j’essaie de rester positif. Il faut garder en mémoire le rythme de la Morgan LMP2 en course, que ce soit avec la motorisation Judd ou Nissan. La voiture a montré qu’elle était très rapide. Je suis également ravi du travail de tout le monde dans l’équipe, ils ont été fantastiques et ont fait preuve d’un très bel état d’esprit dès le début. Nous n’avions jamais été aussi bien preparés et nous n’avons commis aucune erreur. C’est pour cette raison que la frustration est grande, car le résultat n’est pas à la hauteur du travail. Heureusement, la n°35 termine septième des LMP2, mais nous espérions mieux. Tout comme pour la LMP1, je suis très déçu pour les pilotes qui ont tant travaillé. »

Dominik Krahaimer, pilote OAK/Pescarolo LMP1 n°15 : « Notre but était de finir la course mais malheureusement le moteur en a décidé autrement. Cependant, notre performance a été bonne avant que nous rencontrions le problème moteur et j’ai engrangé beaucoup d’expérience ici, ce qui est extrêmement positif pour moi. »

Olivier Pla, Morgan 2012 LMP2 n°24 : « Tout d’abord je voudrais dire un grand merci à l’équipe OAK Racing qui s’était préparée comme jamais. La voiture avait un très bon rythme et elle a tourné comme une horloge jusqu’au problème de pression d’huile, et c’est vraiment dommage. Malgré tout nous avons montré le réel potentiel de la voiture. C’est ce dont il faudra se souvenir, même si le résultat final n’est pas celui que nous attendions, d’autant que nous étions à même de nous battre pour la victoire. Nous avons fait tout ce qui était possible. »

Bas Leinders, Morgan 2012 LMP2 n°35 : « Nous avions un rythme incroyable, certainement suffisant pour prétendre au podium et peut-être même pour nous battre pour la victoire, ce que nous avons fait jusqu’à minuit. C’est vraiment la malchance qui nous a stoppés. Une fois tous ces problèmes résolus, la voiture allait à nouveau très bien. J’ai pu faire un triple relais avec les mêmes pneus, et le proto était vraiment très agréable à piloter. Bien sûr c’est toujours une bonne chose de finir Le Mans mais nous savons que nous aurions pu faire beaucoup mieux. »

Jacques Nicolet, propriétaire de OAK Racing : « Ces 24 Heures du Mans ont montré que Onroak, la partie constructeur de OAK Racing, était à même de délivrer un haut niveau de performance. Nous avons occupé la première place de la catégorie LMP2 pendant presque dix heures avec pourtant un plateau extrêmement relevé. Malheureusement, pour des raisons différentes concernant nos LMP2, nous n’avons pas pu concrétiser ce résultat. Ce que nous devons retenir, c’est qu’aujourd’hui OAK Racing est en mesure de se battre aux avant-postes, mais il va falloir trouver également de la fiabilité. Concernant la LMP1, nous pensions que le moteur avait retrouvé de la fiabilité compte-tenu de son manque de performance, malheureusement cela n’a pas été le cas et elle a dû abandonner sur casse moteur. Une voiture à l’arrivée sur trois au départ, c’est mieux que rien, mais ce n’est pas très satisfaisant. Le niveau auquel nous sommes capables de nous positionner aujourd’hui est très intéréssant, et l’équipe a fait preuve d’une belle mentalité. Nous avons été irréprochables dans la préparation. Ce sera la vraie satisfaction de cette 80ème édition. »

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