Wolff : Mercedes F1 a commis ’deux grosses erreurs en deux ans’

Le directeur de l’équipe Mercedes F1, Toto Wolff, admet que la Formule 1 2022 de l’équipe est sa « plus grosse erreur de ces dernières années », mais a défendu la décision de conserver ce concept pour la saison dernière.

La marque allemande avait connu une série sans précédent de huit titres constructeurs consécutifs alors que la F1 entrait dans une nouvelle ère de réglementation technique début 2022.

Cependant, Mercedes n’a pas été en mesure de reproduire ce succès lors du retour du sport à l’effet de sol et n’a enregistré qu’une seule victoire au cours des deux dernières années.

Mercedes a attiré l’attention lors des tests de pré-saison en 2022 lorsqu’elle a dévoilé une interprétation ambitieuse des règles avec une W13 dotée de pontons radicalement minces.

Après avoir été surpris par le phénomène inattendu du marsouinage, un doublé lors de l’avant-dernière manche au Brésil a incité Mercedes à conserver la philosophie du « 0 ponton » l’année suivante.

Mais une ouverture difficile de la campagne 2023 a vu Mercedes choisir d’abandonner la solution, en présentant une W14 revue avec une carrosserie plus conventionnelle à Monaco à partir de la fin mai.

Alors qu’il s’efforce de revenir dans la course au titre avec un nouveau concept en 2024, Wolff admet qu’il regrette l’approche initiale de Mercedes en matière de réglementation.

"La W13 a été la plus grosse erreur de ces dernières années," lance Wolff.

"Nous avons adopté la mauvaise approche pour construire la voiture pour la saison 2022, ce n’était pas la bonne voie."

"Chaque équipe aurait considéré ce week-end réussi comme point de départ pour la nouvelle saison. Plus de la moitié de l’équipe était convaincue que la situation s’améliorait. Mais cela fait deux grosses erreurs en deux ans."

Alors que l’équipe a tout de même pu devancer Ferrari pour la deuxième place du championnat, Mercedes a terminé 2023 sans une seule victoire et à 454 points derrière Red Bull. Un gouffre que Wolff a souvent mis en avant dans les médias, critiquant parfois durement et indirectement le travail de son propre personnel avec des qualificatifs très négatifs sur la W14.

"Critiquer l’équipe devant les médias fait partie d’un exercice d’équilibre que je n’ai pas toujours réussi à maîtriser parfaitement. Comment critiquer notre F1 sans critiquer les gens derrière, c’est difficile."

"De nombreux salariés sont motivés lorsqu’ils voient un patron ambitieux, mais parfois je dépasse les bornes. Comme je l’ai déjà dit, si j’ai été trop dur, le lundi quand je retourne à l’usine je m’excuse. Cela fait également partie d’un bon leadership."