Wolff : Je me suis toujours méfié de ce que cela ferait de perdre
"J’ai ressenti cela comme un échec personnel"
Toto Wolff, directeur de Mercedes F1, n’avait connu que le succès depuis qu’il a pris la direction de l’équipe en 2013.
En effet, dès la saison suivante, qui marquait le début de l’ère V6 turbo hybrides en F1, Lewis Hamilton et Nico Rosberg ont commencé à enchainer les victoires et les titres mondiaux, avant que Valtteri Bottas ne prenne le relais de l’Allemand en 2017.
En 2022, dans la nouvelle ère des F1 à effet de sol, c’est la chute. Pas dramatique, l’équipe termine 3e à quelques encablures de Ferrari, mais c’est assez marquant pour déstabiliser l’Autrichien.
"Toutes ces années, je me suis toujours méfié de ce que cela ferait de perdre. Gagner donnait du plaisir le jour de la victoire et dès le lendemain - en revenant à nos bases, la sensation avait disparu et vous pensiez déjà à la prochaine course."
"En perdant, j’ai ressenti cela comme un échec personnel, cela a duré quelques jours. C’est drôle comme votre cerveau se protège parce que vous gérez vos attentes - vous avez une demi-seconde de retard, la prochaine course, vous êtes à deux et demi et votre cerveau dit ’en fait c’est pas si mal’. Mais ce n’est pas le cas car l’écart n’a cessé d’osciller sans jamais tomber à 0. Sauf au Brésil."
"Vous devez toujours vous réévaluer sur une ligne de base qui est l’année précédente. C’est ce que nous attendons de nous-mêmes. Donc, à chaque fois que je me sens trop à l’aise dans une situation, chaque fois que je n’ai pas les papillons dans le ventre avant une course, je me demande en fait si je suis toujours pleinement dedans. Mais c’est toujours le cas."
Quant à savoir si Wolff s’était habitué à terminer troisième ou quatrième ou pire, il explique à quel point il était important d’essayer de conserver les points positifs. C’est le contraire quand les victoires s’enchainent !
"C’est ainsi que le cerveau nous sauve. Nous nous protégeons collectivement, partout dans le monde, de notre propre médiocrité en faisant face à une telle situation. À cet égard, vous commencez à voir les points positifs. Vous voyez le rythme de course qui était bon. La fiabilité était bonne, mais on ne peut pas occulter les temps au tour. Le chronomètre ne ment jamais. Et c’est fondamentalement pour cela que nous nous battons."
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